Bonjour,
Cette histoire a été écrite en collaboration avec Annaconda_
C'est à la base une "délire" mais nous avons décidé de le faire partager ! Vous aurez donc une petite partie de l'histoire de cette courgette chaque jour! Commençons :
Le 07 janvier
Spoiler: show
Cher journal, je ne sais pas ce qu'il m'est arrivé. Je verdissais tranquillement au soleil comme toujours depuis que je suis une jeune fleur. Ma mère, un plant de courgette formidable, me nourrissait grâce à ses racines quand un homme s'est approché de nous. Il tient à la main ce que maman reconnaît comme un sac plastique. Il se penche sur nos voisines, les prend dans ses mains et le fourre dans son sac.
Un kidnappeur ! Horreur ! Il vient près de moi, pose ses grosses paluches sur ma tête et me sépare de maman.
Ensuite il y j'entend un bruissement et je ne vois plus rien d'autre que ma voisine, muette. Je dois être dans le fameux sac... Je vole et mon sac atterri durement sur le sol. Le peu de lumière qui filtre me rassure, mais, après un grand bruit, je me retrouve plongée dans le noir. Je pleure tellement que je finis par m'endormir.
Un kidnappeur ! Horreur ! Il vient près de moi, pose ses grosses paluches sur ma tête et me sépare de maman.
Ensuite il y j'entend un bruissement et je ne vois plus rien d'autre que ma voisine, muette. Je dois être dans le fameux sac... Je vole et mon sac atterri durement sur le sol. Le peu de lumière qui filtre me rassure, mais, après un grand bruit, je me retrouve plongée dans le noir. Je pleure tellement que je finis par m'endormir.
Le 08 janvier :
Spoiler: show
L'endroit dans lequel je suis ballotte dans tous les sens. J'ai envie de vomir. Vous croyez que ça donne quoi du vomi de courgette ? De la purée ?
Je crois que je suis dans une sorte de boîte avec des roues qui avance toute seule...
Soudain, la boîte roulante freine brutalement et je vole jusqu'à un mur. Un bruit retentit et je revois enfin la lumière ! Je pousse mes voisines et fraie un chemin jusqu'au bord du sac transparent. Je ne vois que des pieds puis on me soulève et on m'emmène dans un endroit lugubre. Ouf ! Il ne roule pas celui là !
Une de mes voisines a une drôle de couleur maronnasse.Elle a peut être fait un malaise ? Je m'approche d'elle pour vérifier et la secoue comme je peux, mais elle ne réagit pas.
J'ai peur. J'entends des voix, plutôt graves, qui semblent provenir de dehors. Je roule sur le sol, mais je n'arrive pas à trouver une sortie. Je comprends désormais ce que les voix disent : nous allons être vendues à un certain M. Supermarché.
Je ne sais pas qui c'est, mais j'espère qu'il va m'aider à m'en sortir. Je retourne à ma place initiale avec mes amies et attends . Un peu plus tard, alors que je désespérais de faire parler une de mes congénères, un homme entre dans l'entrepôt. Est-ce M. Supermarché ?
Il s'approche de nous et murmure :
-Allez, mes belles, on y va !
Il nous mit dans un sac et on le soulevant, je m'assomme et m'évanouit.
Je crois que je suis dans une sorte de boîte avec des roues qui avance toute seule...
Soudain, la boîte roulante freine brutalement et je vole jusqu'à un mur. Un bruit retentit et je revois enfin la lumière ! Je pousse mes voisines et fraie un chemin jusqu'au bord du sac transparent. Je ne vois que des pieds puis on me soulève et on m'emmène dans un endroit lugubre. Ouf ! Il ne roule pas celui là !
Une de mes voisines a une drôle de couleur maronnasse.Elle a peut être fait un malaise ? Je m'approche d'elle pour vérifier et la secoue comme je peux, mais elle ne réagit pas.
J'ai peur. J'entends des voix, plutôt graves, qui semblent provenir de dehors. Je roule sur le sol, mais je n'arrive pas à trouver une sortie. Je comprends désormais ce que les voix disent : nous allons être vendues à un certain M. Supermarché.
Je ne sais pas qui c'est, mais j'espère qu'il va m'aider à m'en sortir. Je retourne à ma place initiale avec mes amies et attends . Un peu plus tard, alors que je désespérais de faire parler une de mes congénères, un homme entre dans l'entrepôt. Est-ce M. Supermarché ?
Il s'approche de nous et murmure :
-Allez, mes belles, on y va !
Il nous mit dans un sac et on le soulevant, je m'assomme et m'évanouit.
Le 09 Janvier
Spoiler: show
Un grand choc me réveille, je vois beaucoup de gens passer sous moi. J'ai l'habitude de ma petite campagne et je me retrouve dans un endroit très fréquenté... Je me rends compte que je suis placée sur une étagère très haute. Moi qui ai le vertige ! Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas regarder en bas, de peur de tomber, et ces gens ne me remarquent pas. J'ai beau crier, je crois que personne n'entend le SOS d'une courgette en détresse...
Le 10 Janvier :
Spoiler: show
A peine une journée passée et je m'ennuie déjà. En plus, le soleil me manque.... Ce n'est la lumière blafarde de ces lampes qu'ont appelle néons qui va me réchauffer. Mes voisines ne sont pas causantes : à ma droite, il y a une drôle de boite en carton avec une poignée et un nom en langage barbare, quelque chose comme "Kroenbug" même si je le prononcerais plus « Grosunbug». A ma gauche il y a une grosse bouteille de liquide orange comme le jus de citrouille qui se nomme "Fanto".
11 Janvier :
Spoiler: show
Quelqu'un s'approche. Aurait-il entendu mon SOS ? Il tend la main vers moi! C'est peut-être celui qui me sortira de là et qui me ramèneras chez moi! Ah non ! Il a prit la boîte "Grosunbug" et l'a mise dans une sorte de prison à roulettes. La pauvre... Je me demande ce qu'elle va devenir...
J'ai enfin trouvé un jeu pour tuer le temps, je compte les personnes qui passent près de moi et en une après-midi, j'en ai dénombré 73. Dans ma campagne il y avait tout au plus deux gendarmes et cinq asticots.
Bon à 17h00 tapantes, je tente une évasion! J'ai échafaudé plusieurs plans :
-Plan A : je fais rouler le sac jusqu'à la fin de l'étagère ce qui le fait tomber.
-Plan B : je pousse mes voisines une par une jusqu'au bout de l'étagère.
C'est l'heure! J'essaie d'exécuter le plan A mais mes voisines ne font aucuns efforts et je crois que je n'étais pas assez sportive dans ma jeunesse... Passons au plan B. Je pousse chacune de mes voisines à 1 millimètre du bord et donne une grande impulsion d'un coup. Le sac tombe. Il s'écrase sur un sol carrelé et dur. Une prison roulante manque de m'écraser mais s'arrête à moins de 1 centimètre de mon corps. Une seconde plus tard, je me retrouve en face d'une paire d'escarpins pointus. Une main soulève le sac, je me débats à l'intérieur du sachet pour qu'elle me lâche mais cela ne sert à rien... Cette main me repose sur mon étagère, mon évasion n'a pas marché.
J'ai enfin trouvé un jeu pour tuer le temps, je compte les personnes qui passent près de moi et en une après-midi, j'en ai dénombré 73. Dans ma campagne il y avait tout au plus deux gendarmes et cinq asticots.
Bon à 17h00 tapantes, je tente une évasion! J'ai échafaudé plusieurs plans :
-Plan A : je fais rouler le sac jusqu'à la fin de l'étagère ce qui le fait tomber.
-Plan B : je pousse mes voisines une par une jusqu'au bout de l'étagère.
C'est l'heure! J'essaie d'exécuter le plan A mais mes voisines ne font aucuns efforts et je crois que je n'étais pas assez sportive dans ma jeunesse... Passons au plan B. Je pousse chacune de mes voisines à 1 millimètre du bord et donne une grande impulsion d'un coup. Le sac tombe. Il s'écrase sur un sol carrelé et dur. Une prison roulante manque de m'écraser mais s'arrête à moins de 1 centimètre de mon corps. Une seconde plus tard, je me retrouve en face d'une paire d'escarpins pointus. Une main soulève le sac, je me débats à l'intérieur du sachet pour qu'elle me lâche mais cela ne sert à rien... Cette main me repose sur mon étagère, mon évasion n'a pas marché.
Le 12 Janvier :
Spoiler: show
Ma tentative d'évasion a échoué, je ne sais pas si je recommencerai... Je ne suis pas une courgette de cirque et je me suis fait mal au dos. Je ne veux pas d'un lumbago à mon âge !
Ca y est, j'ai décidé que je ne retenterais pas une évasion. Je vais me laisser mourir sur cette étagère. J'ai une pensée pour ma maman, qui doit pleurer à chaudes larmes car on lui a arraché sa petite courgette adorée... Je ne sais pas comment je vais faire à présent, le temps va me sembler long. Je suis prisonnière, seule, entourée de courgettes et autre légumes muets. Personne ne me parle, j'ai presque l'impression d'être la seule encore vivante. J'ai tellement peur ! Je ne peux m'empêcher de penser à ma vie d'avant, à maman et à mon champ. Y retournerais-je jamais ?
Je me mets soudain à pleurer, trop triste pour me contrôler
Ca y est, j'ai décidé que je ne retenterais pas une évasion. Je vais me laisser mourir sur cette étagère. J'ai une pensée pour ma maman, qui doit pleurer à chaudes larmes car on lui a arraché sa petite courgette adorée... Je ne sais pas comment je vais faire à présent, le temps va me sembler long. Je suis prisonnière, seule, entourée de courgettes et autre légumes muets. Personne ne me parle, j'ai presque l'impression d'être la seule encore vivante. J'ai tellement peur ! Je ne peux m'empêcher de penser à ma vie d'avant, à maman et à mon champ. Y retournerais-je jamais ?
Je me mets soudain à pleurer, trop triste pour me contrôler
13 janvier :
Spoiler: show
J'ai pleuré toute la nuit en pensant à ma maman. Mon champ me manque tellement... Je ne sais même pas où je suis.
Ho non ! Une dame vient de s'emparer de mon sac. Elle le dépose dans sa prison roulante entre un concombre muet lui aussi et un pack de papier toilette "Nénuphar". Puis elle pousse sa prison roulante jusqu'aux légumes et rajoute en face de moi une carotte.
Je me demande si c'est encore une kidnappeuse ou si elle vient m'acheter à ceux qui m'ont enlevée. Je n'en sais rien et je suis encore plus inquiète qu'avant. La dame s'approche d'une sorte de boîte surmontée d'un tapis qui roule et elle y pose tout ce que contient sa prison. Je suis attrapée par un monsieur assis derrière la boîte qui me passe devant un écran noir. Je vois une lumière rouge brillante qui m'éblouit et un bip sonore retentit. Tout le monde subit le même sort avant de retourner dans la prison.
Ensuite, la dame nous vide dans des sacs posés dans une des boîtes qui avancent toutes seules. On reste comme ça un long moment et quand on s'arrête enfin, la dame nous reprend. Nous sommes ensuite laissés sur le sol. Quelques heures plus tard, elle me pose sur une étagère avec la carotte et le concombre. Et c'est repartit pour attendre...
Ho non ! Une dame vient de s'emparer de mon sac. Elle le dépose dans sa prison roulante entre un concombre muet lui aussi et un pack de papier toilette "Nénuphar". Puis elle pousse sa prison roulante jusqu'aux légumes et rajoute en face de moi une carotte.
Je me demande si c'est encore une kidnappeuse ou si elle vient m'acheter à ceux qui m'ont enlevée. Je n'en sais rien et je suis encore plus inquiète qu'avant. La dame s'approche d'une sorte de boîte surmontée d'un tapis qui roule et elle y pose tout ce que contient sa prison. Je suis attrapée par un monsieur assis derrière la boîte qui me passe devant un écran noir. Je vois une lumière rouge brillante qui m'éblouit et un bip sonore retentit. Tout le monde subit le même sort avant de retourner dans la prison.
Ensuite, la dame nous vide dans des sacs posés dans une des boîtes qui avancent toutes seules. On reste comme ça un long moment et quand on s'arrête enfin, la dame nous reprend. Nous sommes ensuite laissés sur le sol. Quelques heures plus tard, elle me pose sur une étagère avec la carotte et le concombre. Et c'est repartit pour attendre...
Le 14 Janvier
Spoiler: show
Je suis à présent sur une autre étagère, plus grande, plus propre et moins haute. Je suis en plein soleil et c'est agréable de le revoir enfin. Je n'ai plus rien à faire, plus personne à compter. La jeune dame qui m'a mise ici me prend dans ses grandes paluches et m'inspecte minutieusement.
J'ai une tâche brune sur le côté. La dame soupire :
-Il fallait que j’achète une courgette abîmée. C'est bien ma veine.
Elle me repose sur l'étagère et prend la carotte. Elle la regarde et la passe sous l'eau. Elle l'emmène ensuite dans une pièce voisine. Je ne sais pas si je la reverrais un jour et cela m'inquiète.
Je profite de l'absence de la dame pour regarder autour de moi, préférant ne pas réfléchir à notre sort. Il y a une nappe brodée de légumes. Des vrais ? Des amis ? Je n'en sais rien.
La dame revient, sans la carotte. Elle tient à la main un petit coussin, qui fait à peine ma taille. Elle me soulève et me pose dessus. Je suis à présent bien installée, sur cet objet moelleux. La dame s'adresse à moi en me caressant :
-Voilà, tu seras mieux comme ça ma chérie...
-Merci madame !
Je ne m'attends pas à être enttendue mais ma politesse m'oblige à la remercier. Bizarrement, elle pousse un cri de joie :
-Une courgette qui parle ! Enfin une nouveauté pour une fana des légumes comme moi !
-Vous me comprenez ? Aidez-moi à retrouver ma mère !
La dame semble ne pas en revenir. Il faut dire que jusque là, aucun humain ne m'avait entendue. Ils ne sont sans doute pas habitués à dialoguer avec des courgettes ?
Mon interlocutrice me questionna longuement et je parvins à la persuader de m'aider à retrouver maman. Elle me dit qu'elle irait demander à M. Supermarché d'où venaient ses courgettes. Comme ça elle pourrait me ramener dans mon champ.
J'ai une tâche brune sur le côté. La dame soupire :
-Il fallait que j’achète une courgette abîmée. C'est bien ma veine.
Elle me repose sur l'étagère et prend la carotte. Elle la regarde et la passe sous l'eau. Elle l'emmène ensuite dans une pièce voisine. Je ne sais pas si je la reverrais un jour et cela m'inquiète.
Je profite de l'absence de la dame pour regarder autour de moi, préférant ne pas réfléchir à notre sort. Il y a une nappe brodée de légumes. Des vrais ? Des amis ? Je n'en sais rien.
La dame revient, sans la carotte. Elle tient à la main un petit coussin, qui fait à peine ma taille. Elle me soulève et me pose dessus. Je suis à présent bien installée, sur cet objet moelleux. La dame s'adresse à moi en me caressant :
-Voilà, tu seras mieux comme ça ma chérie...
-Merci madame !
Je ne m'attends pas à être enttendue mais ma politesse m'oblige à la remercier. Bizarrement, elle pousse un cri de joie :
-Une courgette qui parle ! Enfin une nouveauté pour une fana des légumes comme moi !
-Vous me comprenez ? Aidez-moi à retrouver ma mère !
La dame semble ne pas en revenir. Il faut dire que jusque là, aucun humain ne m'avait entendue. Ils ne sont sans doute pas habitués à dialoguer avec des courgettes ?
Mon interlocutrice me questionna longuement et je parvins à la persuader de m'aider à retrouver maman. Elle me dit qu'elle irait demander à M. Supermarché d'où venaient ses courgettes. Comme ça elle pourrait me ramener dans mon champ.
15 janvier :
Spoiler: show
Le lendemain arriva très vite. j'avais appris que la dame était une fana de légumes et en particulier des courgettes. J'avais eu de la chance en tombant sur elle !
Elle prit "la voiture" comme elle appelait ça et se rendit chez M. Supermarché. J'attendais avec impatience son retour. Je serais peut être bientôt chez moi !
En attendant, je discutais avec le concombre à mes côtés. Il avait enfin décidé de se mettre à parler et j'en profitais. Je le questionnais :
-D'où tu viens, toi ?
-De la ville de Constanticombre.
-Ca existe ça ? Et ton nom c'est quoi ?
J'étais interloquée. Je ne connaissais aucun lieu de ce nom...
-Bien sûr que ça existe, puisque j'en viens. Et je m'appelle Nicon Combre.
-Et pourquoi tu ne parlais pas jusqu'à maintenant ?
-Parce que j'étais con-combre.
-Euh, OK ?
Je savais bien que ce dialogue ne mènerait à rien... Je me demandais qu'ajouter quand un cri s'éleva de la pièce voisine. Nicon Combre n'hésita pas à descendre de l'étagère pour aller voir. Je le suivis, mais de loin.
Soudain, le concombre poussa un cri et se réfugia derrière le pied de la table. Intriguée, je m'approcha doucement et découvrit un monstre avec des grandes dents et des oreilles énormes. La carotte que la dame avait posée dans cette pièce se faisait dévorer ! C'était horrible ! Ni une ni deux, je sautais sur le dos du monstre et m'accrochais à ses poils. Je grimpais et arriva entre les deux oreilles. Je tirais sur les deux oreilles et le fit stopper net. La carotte réussit à s'échapper de sa prise et fila se cacher avec le concombre. C'est là que je vis une cage ouverte. Je guidais le monstre en sautant sur sa tête pour le faire démarrer. Puis je tirais sur l'oreille droite pour le faire tourner. Je l'obligeais à rentrer dans sa cage et me faufilais à l'extérieur. Je poussais ensuite le loquet et une petite plaque tomba ensuite à mes pieds. Je déchiffrais l'écriture : "Pimpin le lapin" ! C'était donc un lapin !
Je retournais à ma place après avoir pris des nouvelles de la carotte. Elle allait bien, mais était un peu étourdie. Elle avait passé les derniers jours dans cette pièce, sur un coussin et sous verre. La dame lui avait dit qu'elle était parfaite pour sa collection...
Elle prit "la voiture" comme elle appelait ça et se rendit chez M. Supermarché. J'attendais avec impatience son retour. Je serais peut être bientôt chez moi !
En attendant, je discutais avec le concombre à mes côtés. Il avait enfin décidé de se mettre à parler et j'en profitais. Je le questionnais :
-D'où tu viens, toi ?
-De la ville de Constanticombre.
-Ca existe ça ? Et ton nom c'est quoi ?
J'étais interloquée. Je ne connaissais aucun lieu de ce nom...
-Bien sûr que ça existe, puisque j'en viens. Et je m'appelle Nicon Combre.
-Et pourquoi tu ne parlais pas jusqu'à maintenant ?
-Parce que j'étais con-combre.
-Euh, OK ?
Je savais bien que ce dialogue ne mènerait à rien... Je me demandais qu'ajouter quand un cri s'éleva de la pièce voisine. Nicon Combre n'hésita pas à descendre de l'étagère pour aller voir. Je le suivis, mais de loin.
Soudain, le concombre poussa un cri et se réfugia derrière le pied de la table. Intriguée, je m'approcha doucement et découvrit un monstre avec des grandes dents et des oreilles énormes. La carotte que la dame avait posée dans cette pièce se faisait dévorer ! C'était horrible ! Ni une ni deux, je sautais sur le dos du monstre et m'accrochais à ses poils. Je grimpais et arriva entre les deux oreilles. Je tirais sur les deux oreilles et le fit stopper net. La carotte réussit à s'échapper de sa prise et fila se cacher avec le concombre. C'est là que je vis une cage ouverte. Je guidais le monstre en sautant sur sa tête pour le faire démarrer. Puis je tirais sur l'oreille droite pour le faire tourner. Je l'obligeais à rentrer dans sa cage et me faufilais à l'extérieur. Je poussais ensuite le loquet et une petite plaque tomba ensuite à mes pieds. Je déchiffrais l'écriture : "Pimpin le lapin" ! C'était donc un lapin !
Je retournais à ma place après avoir pris des nouvelles de la carotte. Elle allait bien, mais était un peu étourdie. Elle avait passé les derniers jours dans cette pièce, sur un coussin et sous verre. La dame lui avait dit qu'elle était parfaite pour sa collection...
16 janvier :
Spoiler: show
Hier, Nicon Combre et moi sommes retournés à notre place. j'ai eu le temps de m'endormir avant que la dame rentre. Elle n'a pas voulu me réveiller mais est venue me parler tôt ce matin.
M. Supermarché n'avait au départ pas voulu lui donner l'origine de ses courgettes, mais après maintes négociations, lui avait indiqué qu'elles venaient d'Espagne. La dame s'excusa :
-Je ne peux pas aller là-bas... C'est trop loin et tu ne survivrais pas au trajet !
-Mais... Si ! Je veux y aller ! Même si je dois mourir pour ça.
-Tu es brave. Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose... Tu le regretteras vite si on y va.
Je ne savais plus quoi dire. Je devais prouver que j'étais assez forte pour faire ce voyage mais comment ?
La dame était partie, de toute façon, elle était allé voir son lapin, je l'entendais lui parler.
Elle poussa subitement une exclamation de stupéfaction. La dame déboula, mon amie carotte en main. Nicon Combre soupira :
-Elle a vu qu'elle est abîmée... Elle va te demander ce qu'il s'est passé et va t'en vouloir de t'être attaquée au lapin. On va finir sous les déconcombres.
Il me fit peur. Et si effectivement la dame m'en voulait ? Elle me demanda :
-Comment ?
Elle brandissait la partie abîmée de mon amie. je décidais de mentir :
-Je ne sais pas. L'âge, sans doute ?
Je crois qu'elle accepta mon explication?. Le soir arriva vite, tellement j'étais angoissée.
M. Supermarché n'avait au départ pas voulu lui donner l'origine de ses courgettes, mais après maintes négociations, lui avait indiqué qu'elles venaient d'Espagne. La dame s'excusa :
-Je ne peux pas aller là-bas... C'est trop loin et tu ne survivrais pas au trajet !
-Mais... Si ! Je veux y aller ! Même si je dois mourir pour ça.
-Tu es brave. Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose... Tu le regretteras vite si on y va.
Je ne savais plus quoi dire. Je devais prouver que j'étais assez forte pour faire ce voyage mais comment ?
La dame était partie, de toute façon, elle était allé voir son lapin, je l'entendais lui parler.
Elle poussa subitement une exclamation de stupéfaction. La dame déboula, mon amie carotte en main. Nicon Combre soupira :
-Elle a vu qu'elle est abîmée... Elle va te demander ce qu'il s'est passé et va t'en vouloir de t'être attaquée au lapin. On va finir sous les déconcombres.
Il me fit peur. Et si effectivement la dame m'en voulait ? Elle me demanda :
-Comment ?
Elle brandissait la partie abîmée de mon amie. je décidais de mentir :
-Je ne sais pas. L'âge, sans doute ?
Je crois qu'elle accepta mon explication?. Le soir arriva vite, tellement j'étais angoissée.
17 janvier :
Spoiler: show
Que faire ? Je n'avais presque pas dormi, trop inquiète. Je passais une bonne parie de la matinée à chercher une solution avec Nicon Combre. Il me dit que je devrais prouver ma valeur à la dame que la persuader que je tiendrais tout au long du trajet. La question était "Comment" ? Je n'en savais rien, rien du tout.
J'entendais à nouveau un cri provenant de la salle de la carotte. Elle se faisait encore attaquer ?!
Je me ruais vers elle tant bien que mal. Je ne vis pas de lapin en liberté, il était calmement assis dans sa cage. la dame accouru, me regarda et demanda :
-Que fais-tu ici ? C'est toi qui criais ?
-Non... La carotte a crié pour la deuxième fois en deux jours.
Je continuais en lui racontant mon rodéo-lapin. La dame me dévisagea, elle ne me croyait pas. Heureusement, la carotte pointa sa fane et assura que je disais la vérité, que c'était justement pour cette raison qu'elle avait crié. Elle voulait que je le dise. Nicon Combre qui venait de nous rejoindre confirma lui aussi mon récit. La dame n'en revenait pas :
-Mes... Mes légumes parlent !
Je tentais :
-Oui... Et on et tous d'accord pour vous faire la conversation si vous m'emmenez en Espagne !
Mes amies hochèrent la tête et la dame accepta. On avait réussi !
Je me couchais, sereine, aux côtés de Nicon Combre
J'entendais à nouveau un cri provenant de la salle de la carotte. Elle se faisait encore attaquer ?!
Je me ruais vers elle tant bien que mal. Je ne vis pas de lapin en liberté, il était calmement assis dans sa cage. la dame accouru, me regarda et demanda :
-Que fais-tu ici ? C'est toi qui criais ?
-Non... La carotte a crié pour la deuxième fois en deux jours.
Je continuais en lui racontant mon rodéo-lapin. La dame me dévisagea, elle ne me croyait pas. Heureusement, la carotte pointa sa fane et assura que je disais la vérité, que c'était justement pour cette raison qu'elle avait crié. Elle voulait que je le dise. Nicon Combre qui venait de nous rejoindre confirma lui aussi mon récit. La dame n'en revenait pas :
-Mes... Mes légumes parlent !
Je tentais :
-Oui... Et on et tous d'accord pour vous faire la conversation si vous m'emmenez en Espagne !
Mes amies hochèrent la tête et la dame accepta. On avait réussi !
Je me couchais, sereine, aux côtés de Nicon Combre
18 janvier :
Spoiler: show
J'ai dormi comme un loir cette nuit ! Je me suis levée à 10h et ai commencé à rassembler mes maigres possessions : toi, cher journal et mon petit crayon.
Dans l'entrée, il y a de gros sacs à roulettes. Ils sont à la dame. Elle arrive alors et nous fourre dans un cabas en nous expliquant qu'elle va d'abord passer chez sa voisine pour lui confier Pimpin. Elle prend un double de ses clefs, sors le sacs et ferme la porte. Elle charge ensuite ses gros sacs dans la voiture et nous pose sur une sorte de siège, devant une grande baie-vitrée. A ma gauche, il y a une sorte de roue... Je suis la dame des yeux jusqu'à la maison d'à côté. Elle appuie sur un bouton et la voisine sort. J'entends la dame lui dire qu'elle part en vacances en Espagne et qu'elle aimerait lui laisser la garde de Pimpin et de la maison. La voisine acquiesce, prend les clefs que la dame lui tend et lui souhaite de bonnes vacances.
La dame se dirige ensuite vers nous avec un autre trousseau de clefs. Elle ouvre la voiture et s'assoit. Elle tourne la clefs et la boîte roulante se met à vrombir. Dans un premier temps, je suis la route des yeux mais le ronronnement m'endort et je me laisse aller contre Nicon Combre.
Dans l'entrée, il y a de gros sacs à roulettes. Ils sont à la dame. Elle arrive alors et nous fourre dans un cabas en nous expliquant qu'elle va d'abord passer chez sa voisine pour lui confier Pimpin. Elle prend un double de ses clefs, sors le sacs et ferme la porte. Elle charge ensuite ses gros sacs dans la voiture et nous pose sur une sorte de siège, devant une grande baie-vitrée. A ma gauche, il y a une sorte de roue... Je suis la dame des yeux jusqu'à la maison d'à côté. Elle appuie sur un bouton et la voisine sort. J'entends la dame lui dire qu'elle part en vacances en Espagne et qu'elle aimerait lui laisser la garde de Pimpin et de la maison. La voisine acquiesce, prend les clefs que la dame lui tend et lui souhaite de bonnes vacances.
La dame se dirige ensuite vers nous avec un autre trousseau de clefs. Elle ouvre la voiture et s'assoit. Elle tourne la clefs et la boîte roulante se met à vrombir. Dans un premier temps, je suis la route des yeux mais le ronronnement m'endort et je me laisse aller contre Nicon Combre.
19 janvier :
Spoiler: show
Je me réveillais brusquement car une sorte de pet retentissant venait de résonner. La dame, voyant ma tête apeurée, m'expliqua que c'était un klaxon, que nous étions dans les bouchons et que nous allions nous arrêter dans une aire d'autoroute pour manger un bout. Elle conduisit la voiture à côté de la route et lui donna à boire grâce à une grosse pompe. Elle me dit que la boîte roulante buvait de l'essence... Je me demandais quel goût ça pouvait bien avoir, ça.
La dame alla dans un bâtiment blanc et ressortit avec un "sandwich" et des "chips". j'avais appris qu'elle était légumarienne et qu'elle ne mangerait de légumes pour rien au monde. Par contre, elle mange des fruits...
Après la petite pause où Nicon Combre, Erica Rotte et moi avons joué à "légumes touche-touche" pendant que la dame savourait son repas, nous avons repris la voiture et la route. Pour nous occuper, nous chantions "Savez vous planter les courgettes" et la dame s'y est mise elle aussi ! C'était vraiment un trajet joyeux. Nous arrivions bien plus tard en Espagne. La dame nous avait caché puisque nous n'avions pas nos cartes d'identités... Quelques heures plus tard, après le contrôle douanier et une recherche intensive d'hôtel, nous étions installés dans une chambre, pour la nuit. Nous rechercherons mon champ demain !
Je me suis rendu compte entre temps que ma tache s'agrandissait. Je dois trop bronzer au soleil... Il faudrait que j'achètes de la crème, un de ces jours. Surtout avec le soleil qu'il y a dans ce pays !
La dame alla dans un bâtiment blanc et ressortit avec un "sandwich" et des "chips". j'avais appris qu'elle était légumarienne et qu'elle ne mangerait de légumes pour rien au monde. Par contre, elle mange des fruits...
Après la petite pause où Nicon Combre, Erica Rotte et moi avons joué à "légumes touche-touche" pendant que la dame savourait son repas, nous avons repris la voiture et la route. Pour nous occuper, nous chantions "Savez vous planter les courgettes" et la dame s'y est mise elle aussi ! C'était vraiment un trajet joyeux. Nous arrivions bien plus tard en Espagne. La dame nous avait caché puisque nous n'avions pas nos cartes d'identités... Quelques heures plus tard, après le contrôle douanier et une recherche intensive d'hôtel, nous étions installés dans une chambre, pour la nuit. Nous rechercherons mon champ demain !
Je me suis rendu compte entre temps que ma tache s'agrandissait. Je dois trop bronzer au soleil... Il faudrait que j'achètes de la crème, un de ces jours. Surtout avec le soleil qu'il y a dans ce pays !
20 Janvier :
Spoiler: show
Un problème s'est posé dès le matin : Par où commencer? Il y avait tellement de plantations de courgettes dans ce pays... La dame avait pour seules informations : En Espagne, la plus grande production du pays. Ce que nous ne savions pas, c'était comment se faire indiquer cette production sans parler un mot d'espagnol. La dame me prit sous son bras et sortit de l'hôtel. Erica Rotte et Nicon Combre nous attendrait dans l'hôtel. Nous avons marché un bon moment, sans rien trouver. Je n'étais d'une aucune aide, ne me souvenant ni de mon champ ni de ma langue maternelle. Nous avons réussi à trouver 3 plantations différentes mais aucune ne me semblait être la bonne. Je commençais à désespérer. Nous sommes rentrées aux alentours de 14h, bredouilles. J'ai pleuré un bon moment mais heureusement Nicon Combre est arrivé à me consoler en me disant que ce n'était que le premier jour. Il avait raison, le lendemain matin serait sûrement plus fructueux. Malgré tout, je restais triste de n'avoir rien trouvé.
Une femme de chambre entra alors dans la pièce après avoir frappé à la porte. Elle nous salua en espagnol et la dame ne comprit pas. De mon côté, j'eus le réflexe de lui répondre instinctivement. Croyant que c'était la dame qui avait répondu, la femme de chambre engagea la conversation. La dame, pour faire semblant, me glissa dans sa manche et je répondis à sa place. Je retrouvais enfin ma capacité à parler espagnol !
Je m'entrainais toute la soirée et m'endormis, exténuée.
Une femme de chambre entra alors dans la pièce après avoir frappé à la porte. Elle nous salua en espagnol et la dame ne comprit pas. De mon côté, j'eus le réflexe de lui répondre instinctivement. Croyant que c'était la dame qui avait répondu, la femme de chambre engagea la conversation. La dame, pour faire semblant, me glissa dans sa manche et je répondis à sa place. Je retrouvais enfin ma capacité à parler espagnol !
Je m'entrainais toute la soirée et m'endormis, exténuée.
21 Janvier :
Spoiler: show
Le lendemain, j'avais réussi à maitriser parfaitement l'espagnol. La dame, impressionnée, accepta de partir le plus tôt possible. Nous nous dirigeâmes vers une exploitation appelée El Corgeto. La dame alla directement parler au directeur de la production en me glissant dans sa manche bien entendu! J'étais mal installée mais, à l'idée de revoir ma maman, je n'y faisait guère attention! J'échangeais quelques mots avec le directeur. Lorsque je lui demandai s'il savait où se trouvait la plus grande production du pays, il devint livide et refusa de répondre. Dans la journée, nous eûmes 5 réactions identiques et même un évanouissement! Le soir, nous rentrâmes les mains vides. Je déprimais.
Sur Cooglette, je m'aperçus avec horreur qu'il ne restait que 4 exploitations et 2 jardins BIOL. Je réussis à m'endormir à 00h00, angoissée...
Sur Cooglette, je m'aperçus avec horreur qu'il ne restait que 4 exploitations et 2 jardins BIOL. Je réussis à m'endormir à 00h00, angoissée...
22 Janvier :
Spoiler: show
Nous partîmes dès l'aube vers le premier champ. Le directeur nous faussa compagnie à partir du moment où je lui posa la fameuse question. Les trois autres également. Dépitées, nous sommes partis vers les jardins bio. Et ce fut là encore un échec cuisant...
C'est abattues que nous nous sommes réfugiées dans un bar espagnol. La dame commanda un simple verre d'eau et nous bûmes toutes les deux dedans. A côté de nous, un homme à moustaches commanda un plat de courgettes avec un steak saignant. Je frissonnais : il avait payé un serial killer pour pouvoir manger mes consœurs... D'une oreille distraite, j'écoutais la discussion du tueur en série et du monsieur moustachu. Le client demanda d'où venaient mes consœurs et le tueur lui répondit qu'elles était originaire "d'El Pesticido" la plus grande production du pays.
"La plus grande production du pays" ?! Ma maison !
Je demandais à la dame de s'approcher des deux hommes pour obtenir plus d'informations. C'est ce qu'elle fit. Je décidais de tout faire pour être parfaitement convaincante :
-Bonjour messieurs. Je vous ai entendus parler d'El Pesticido et j'aimerais la racheter. J'ai l'argent pour ça, voyez vous. Et le marché de courgettes est prometteur.
L'homme qui avait parlé de la production dévisagea la dame et sembla intéressé. Il cligna des yeux et tendit la main en se présentant :
-Je suis Corgettos, propriétaire de la production que vous comptez acheter. Je ne suis pas préparé à la vendre mais si elle vous plaît, elle est à vous pour 10 000 euros seulement.
Aie. Je ne sais pas à quoi je m'étais attendue mais certainement pas à payer autant... J'avais secrètement espéré que la dame resterait avec moi une fois ma mère retrouvée mais à ce prix, ça ne pourrait jamais être le cas. Je demandais à être conduite à la production pour juger si le prix était convenable.
La dame emboîta le pas au propriétaire. Il nous fit monter dans son camion et prit la route. Nous arrivâmes tard dans la nuit.
C'est abattues que nous nous sommes réfugiées dans un bar espagnol. La dame commanda un simple verre d'eau et nous bûmes toutes les deux dedans. A côté de nous, un homme à moustaches commanda un plat de courgettes avec un steak saignant. Je frissonnais : il avait payé un serial killer pour pouvoir manger mes consœurs... D'une oreille distraite, j'écoutais la discussion du tueur en série et du monsieur moustachu. Le client demanda d'où venaient mes consœurs et le tueur lui répondit qu'elles était originaire "d'El Pesticido" la plus grande production du pays.
"La plus grande production du pays" ?! Ma maison !
Je demandais à la dame de s'approcher des deux hommes pour obtenir plus d'informations. C'est ce qu'elle fit. Je décidais de tout faire pour être parfaitement convaincante :
-Bonjour messieurs. Je vous ai entendus parler d'El Pesticido et j'aimerais la racheter. J'ai l'argent pour ça, voyez vous. Et le marché de courgettes est prometteur.
L'homme qui avait parlé de la production dévisagea la dame et sembla intéressé. Il cligna des yeux et tendit la main en se présentant :
-Je suis Corgettos, propriétaire de la production que vous comptez acheter. Je ne suis pas préparé à la vendre mais si elle vous plaît, elle est à vous pour 10 000 euros seulement.
Aie. Je ne sais pas à quoi je m'étais attendue mais certainement pas à payer autant... J'avais secrètement espéré que la dame resterait avec moi une fois ma mère retrouvée mais à ce prix, ça ne pourrait jamais être le cas. Je demandais à être conduite à la production pour juger si le prix était convenable.
La dame emboîta le pas au propriétaire. Il nous fit monter dans son camion et prit la route. Nous arrivâmes tard dans la nuit.
le 23 janvier :
Spoiler: show
Nous étions restés dans une chambre à proximité. Dès le matin, nous sommes allées visiter. Et je n'en retirais rien de bon. Nous n'avions pas pu chercher ma mère à cause du monsieur, mais en plus, nous avons appris qu'il utilisait en cachette des pesticides. Enfin, vu la réaction des autres producteurs, ce n'était pas si bien caché que ça. Nous étions donc toutes contaminées, dans mon champ...
Je dis au propriétaire que j'allais réfléchir, que je lui donnais ma décision le 24. Cela nous laissait deux jours, presque complets. La dame et moi sommes retournées dans la chambre ou attendaient Nicon Combre et Erica Rotte. Cette dernière, en me voyant, s'exclama :
-Oh ! Ma pauvre petite courgette, tu commences à pourrir !
-Quoi ?!
Je ne comprenais pas. De quoi parlait-elle ?
La dame m'inspecta et confirma :
-Tu as une énorme tache sur le côté...
-Mais... Je suis juste bronzée !
Mes amis soupirèrent. Erica Rotte proposa :
-On devrait l'enterrer avec sa mère. Elles seraient ensemble pour toujours.
L'idée me plaisait mais je ne voulais pas mettre fin à ma vie avec mes amis tout de suite... Malgré tout, la proposition fut retenue. Nous sommes donc sortis, quadrillant le champ pour trouver où me planter. Nous avons trouvé de nombreuses mères esseulées, mais pas la mienne. Cela me fit pleurer.
Nous avions tous abandonné. Tous, sauf Nicon Combre. Et il eut raison ! ma mère se trouvait seule, dans un coin. Je m'approchais d'elle, les larmes aux yeux. Je bafouilla :
-Ma.. Maman ! C'est... C'est moi !
Elle tourna ses feuilles vers moi. Et faillit se déplanter de joie. On se fit un câlin, heureuses. Mas amis me laissèrent avec elle et je m'endormis dans ses bras duveteux.
Je dis au propriétaire que j'allais réfléchir, que je lui donnais ma décision le 24. Cela nous laissait deux jours, presque complets. La dame et moi sommes retournées dans la chambre ou attendaient Nicon Combre et Erica Rotte. Cette dernière, en me voyant, s'exclama :
-Oh ! Ma pauvre petite courgette, tu commences à pourrir !
-Quoi ?!
Je ne comprenais pas. De quoi parlait-elle ?
La dame m'inspecta et confirma :
-Tu as une énorme tache sur le côté...
-Mais... Je suis juste bronzée !
Mes amis soupirèrent. Erica Rotte proposa :
-On devrait l'enterrer avec sa mère. Elles seraient ensemble pour toujours.
L'idée me plaisait mais je ne voulais pas mettre fin à ma vie avec mes amis tout de suite... Malgré tout, la proposition fut retenue. Nous sommes donc sortis, quadrillant le champ pour trouver où me planter. Nous avons trouvé de nombreuses mères esseulées, mais pas la mienne. Cela me fit pleurer.
Nous avions tous abandonné. Tous, sauf Nicon Combre. Et il eut raison ! ma mère se trouvait seule, dans un coin. Je m'approchais d'elle, les larmes aux yeux. Je bafouilla :
-Ma.. Maman ! C'est... C'est moi !
Elle tourna ses feuilles vers moi. Et faillit se déplanter de joie. On se fit un câlin, heureuses. Mas amis me laissèrent avec elle et je m'endormis dans ses bras duveteux.
Le 24 janvier :
Spoiler: show
Le lendemain matin, je me réveillais avec une sensation étrange. C'était un mélange entre le bonheur et l'inquiétude.
J'étais tellement contente de retrouver ma mère, en bonne santé, après tout ce temps, que je ne pus attendre plus longtemps et la réveillais. Elle sourit en me voyant, contente elle aussi de me revoir enfin. Nous avons passé une bonne heure à discuter et je lui ai raconté tout ce qui m'étais arrivé. Enfin, je lui avais fait lire ce journal, plutôt. Elle rigola à de nombreuses reprises, faillit pleurer et termina sa lecture en me regardant. Elle me dit :
-Ma chérie... Tu sais, je suis une vieille plante, si tu préfères vivre avec tes nouveaux amis fais le. Ne t'obliges pas à rester avec moi si tu ne le veux pas.
Une fois de plus, je ne comprenais pas. J'avais vraiment envie de rester avec elle, mais pas tout de suite, en abandonnant Nicon Combre, Erica Rotte et la dame... C'est ce que je lui dis. Avant qu'elle n'ait pu répondre quoi que ce soit, la dame arriva. Elle se présenta :
-Bonjour, je suis Armelle Légume, l'amie de votre fille.
Ma mère se présenta à son tour. Puis la dame, Armelle, se tourna vers moi et me rappela :
-On est le 24. Dès ce soir, il faudra avertir le producteur de notre choix. Soit tu restes ici avec ta mère, plantée à ses côtés, soit tu repars avec nous. Tu me diras ce que tu comptes faire, on ira trouver le monsieur ensuite.
Il semblait que j'aillais être obligée de choisir. Mère ou amis ? Espagne ou France ? Vie de famille ou amitié ? Telles étaient mes questions. Ce choix cornélien me tuait. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Je décidais de gagner du temps :
-Je ne sais pas encore, j'aurais besoin d'un délai... Ce n'est pas simple de choisir.
Armelle soupira :
-Je sais bien, ma courgette, mais Corgettos n'attendra pas.
Je réfléchis. De toute façon, je pourrissais. Si je choisissais mes amis, cela ne durerait pas longtemps.
-Très bien, je vais rester ici. Il va falloir trouver le temps de me planter d'ici ce soir...
La dame acquiesça et partit chercher mes amis, pour l'aider à me planter. Elle en profita pour laisser un mot à Corgettos, lui disant qu'elle n'achetais rien.
Elle revint très peu de temps après, avec Erica Rotte et Nicon Combre dans le bras. Je remarquais que mon ami pleurait à chaudes larmes, ce qui lui rendait les joues maronnasses. La dame avait également une pelle. Elle fit un trou à quelques centimètres de maman, me fit un câlin et me laissa avec mes amis pour nos dernières secondes ensemble. Nicon Combre me demanda juste si j'étais certaine de vouloir ça. Il ajouta qu'il tenait à moi et qu'il ne voulait pas me quitter. Erica Rotte, elle ne dit rien. Ils s'écartèrent et je me glissais dans le trou, avec toi cher journal. Le dernière chose que je vis fut la terre qui me tombait dessus. Et ma dernière pensée fut pour Nicon Combre et ses mots si doux.
J'étais tellement contente de retrouver ma mère, en bonne santé, après tout ce temps, que je ne pus attendre plus longtemps et la réveillais. Elle sourit en me voyant, contente elle aussi de me revoir enfin. Nous avons passé une bonne heure à discuter et je lui ai raconté tout ce qui m'étais arrivé. Enfin, je lui avais fait lire ce journal, plutôt. Elle rigola à de nombreuses reprises, faillit pleurer et termina sa lecture en me regardant. Elle me dit :
-Ma chérie... Tu sais, je suis une vieille plante, si tu préfères vivre avec tes nouveaux amis fais le. Ne t'obliges pas à rester avec moi si tu ne le veux pas.
Une fois de plus, je ne comprenais pas. J'avais vraiment envie de rester avec elle, mais pas tout de suite, en abandonnant Nicon Combre, Erica Rotte et la dame... C'est ce que je lui dis. Avant qu'elle n'ait pu répondre quoi que ce soit, la dame arriva. Elle se présenta :
-Bonjour, je suis Armelle Légume, l'amie de votre fille.
Ma mère se présenta à son tour. Puis la dame, Armelle, se tourna vers moi et me rappela :
-On est le 24. Dès ce soir, il faudra avertir le producteur de notre choix. Soit tu restes ici avec ta mère, plantée à ses côtés, soit tu repars avec nous. Tu me diras ce que tu comptes faire, on ira trouver le monsieur ensuite.
Il semblait que j'aillais être obligée de choisir. Mère ou amis ? Espagne ou France ? Vie de famille ou amitié ? Telles étaient mes questions. Ce choix cornélien me tuait. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Je décidais de gagner du temps :
-Je ne sais pas encore, j'aurais besoin d'un délai... Ce n'est pas simple de choisir.
Armelle soupira :
-Je sais bien, ma courgette, mais Corgettos n'attendra pas.
Je réfléchis. De toute façon, je pourrissais. Si je choisissais mes amis, cela ne durerait pas longtemps.
-Très bien, je vais rester ici. Il va falloir trouver le temps de me planter d'ici ce soir...
La dame acquiesça et partit chercher mes amis, pour l'aider à me planter. Elle en profita pour laisser un mot à Corgettos, lui disant qu'elle n'achetais rien.
Elle revint très peu de temps après, avec Erica Rotte et Nicon Combre dans le bras. Je remarquais que mon ami pleurait à chaudes larmes, ce qui lui rendait les joues maronnasses. La dame avait également une pelle. Elle fit un trou à quelques centimètres de maman, me fit un câlin et me laissa avec mes amis pour nos dernières secondes ensemble. Nicon Combre me demanda juste si j'étais certaine de vouloir ça. Il ajouta qu'il tenait à moi et qu'il ne voulait pas me quitter. Erica Rotte, elle ne dit rien. Ils s'écartèrent et je me glissais dans le trou, avec toi cher journal. Le dernière chose que je vis fut la terre qui me tombait dessus. Et ma dernière pensée fut pour Nicon Combre et ses mots si doux.
Le 25 Janvier :
Spoiler: show
Je me sens seule. Ma mère ne peut pas me parler sous terre, il fait froid et je ne sais même pas si j'écris droit. Mais ça me soulage de le faire.
Je ne sais vraiment pas si maman a enduré la même chose quand elle a été plantée, mais ça ne doit pas être fait pour moi. Je me rends compte que j'aime bouger à l'air libre, avec mes amis. Je regrette, même si je sais que je serais pourrie en surface, à l'heure qu'il est.
je crois bien m'être assoupie vers la fin de la matinée. Quand je me réveillais, tout bougeait autour de moi. Je vis une main me saisir et me soulever. C'était Armelle qui s'expliqua, toute essoufflée :
-Corgettos veut vendre son champ pour construire une autoroute... J'ai dû lui proposer une somme encore plus énorme. Ce qui fut compliqué avec mon espagnol.
J'étais contente. Ma vie sur terre n'était pas terminée, il me restait une aventure à vivre !
La dame me ramena à notre chambre où je retrouvais Nicon Combre qui me sauta dessus. Il semblait euphorique. Erica Rotte riait, pour sa part. Je les retrouvais ! C'est fou ce qu'il m'avaient manqués pendant les quelques heures où j'étais enterrée. Armelle mit fin aux retrouvailles :
-Il va falloir trouver 100 000 euros. Je peux en obtenir la moitié en vendant mon petit chez moi, en France. Ce sera long mais j'ai déjà trouvé un acheteur potentiel. Je peux puiser 20 000 euros dans mes économies.
-Il va nous manquer 30 000 euros, alors, calcula Erica Rotte.
Je manquais m'étrangler. Et une courgette qui s'étrangle, croyez-moi, ce n'est pas beau à voir.
Je savais comment trouver de l'argent mais ça n'était pas très honnête... Tant pis, après tout !
-Je vais à la banque. On leur rendra tout plus tard, avec les bénéfices du champ. Heureusement, je savais que la banque se trouvait juste en face. Je décidais d'y aller dès le lendemain
Je ne sais vraiment pas si maman a enduré la même chose quand elle a été plantée, mais ça ne doit pas être fait pour moi. Je me rends compte que j'aime bouger à l'air libre, avec mes amis. Je regrette, même si je sais que je serais pourrie en surface, à l'heure qu'il est.
je crois bien m'être assoupie vers la fin de la matinée. Quand je me réveillais, tout bougeait autour de moi. Je vis une main me saisir et me soulever. C'était Armelle qui s'expliqua, toute essoufflée :
-Corgettos veut vendre son champ pour construire une autoroute... J'ai dû lui proposer une somme encore plus énorme. Ce qui fut compliqué avec mon espagnol.
J'étais contente. Ma vie sur terre n'était pas terminée, il me restait une aventure à vivre !
La dame me ramena à notre chambre où je retrouvais Nicon Combre qui me sauta dessus. Il semblait euphorique. Erica Rotte riait, pour sa part. Je les retrouvais ! C'est fou ce qu'il m'avaient manqués pendant les quelques heures où j'étais enterrée. Armelle mit fin aux retrouvailles :
-Il va falloir trouver 100 000 euros. Je peux en obtenir la moitié en vendant mon petit chez moi, en France. Ce sera long mais j'ai déjà trouvé un acheteur potentiel. Je peux puiser 20 000 euros dans mes économies.
-Il va nous manquer 30 000 euros, alors, calcula Erica Rotte.
Je manquais m'étrangler. Et une courgette qui s'étrangle, croyez-moi, ce n'est pas beau à voir.
Je savais comment trouver de l'argent mais ça n'était pas très honnête... Tant pis, après tout !
-Je vais à la banque. On leur rendra tout plus tard, avec les bénéfices du champ. Heureusement, je savais que la banque se trouvait juste en face. Je décidais d'y aller dès le lendemain
Le 26 janvier :
Spoiler: show
C'était le jour J. A 9h, je me préparais avec mes amis, nous nous fixions des cagoules sur nos têtes. nous avons laissé Armelle à la maison, ne voulant pas qu'elle ait des problèmes pour nous.
Nous sommes entrés dans la banque avec de tout petits sacs de toile. Nous nous sommes dirigés vers la salle des coffres, passant inaperçus au milieu de tous ces gens. Quand le directeur ouvrit la porte pour sortir de la salle, nous nous sommes faufilés. Nous avons vidés les coffres grâce à Nicon Combre, pro du cambriolage. Nous repartîmes discrètement.
Le système de sécurité n'était vraiment pas au point. Aucune alarme, aucune caméra, personne pour nous remarquer et presque pas de portes à franchir. En l'occurrence, cela nous arrangeait, mais je ne confierais jamais mon argent à ces gens. Même pour moi entrer fut un jeu de bourgeon !
Nous sommes sortis en vitesse et nous sommes cachés derrière une rangée d'arbres immense. Nous en avons profité pour compter notre butin. Nous avions pile poil la somme recherchée ! C'était parfait.
Après avoir retrouvé la dame et lui avoir donné notre précieux butin, nous sommes partis chercher le propriétaire pour le payer. Evidemment, il ne se trouvait pas à la production pour le moment. Un homme, occupé à garder le champ, nous apprit qu'il était en promenade et qu'il revenait dans l'heure. Armelle décida donc de l'attendre, espérant qu'il serait là rapidement.
Et ce fut le cas. Seulement quelques minutes après, il était là, en face de nous. De nouveau cachée dans la manche d'Armelle, je pris la parole :
-Monsieur Corgettos. Comme je vous l'ai dit, je veux racheter El Pesticido. Et j'ai un bon prix à vous proposer.
-Je suis prêt à vous vendre tout ça, comme je vous l'ai également dit, pour 100 000 euros.
C'est toute fière que j'annonçais :
-Et nous les avons. En liquide, qui plus est.
Corgettos eut un sourire.
-En liquide ? Savez vous que la banque en face d'ici vient d'être cambriolée ?
Mince. Il semblait savoir... Comment ? Un devin, certainement. Les hommes sont doués pour ça, paraît-il. Je répondis, d'un ton calme :
-Oui. J'ai pu retirer tout mon argent juste avant, un coup de chance. Mais je ne l'ai pas gardé plus longtemps, puisque je vous le donne. Alors prenez-le et partez loin d'ici.
Corgettos ne chercha pas à comprendre, prit notre butin et s'en alla.
J'écris tout ceci quelques heures après. J'ai pu, entre temps, aller voir ma mère pour lui expliquer le remue-ménage dont elle avait été elle aussi victime et pour lui dire que, désormais, je serais toujours avec elle et avec mes amis.
C'est toute heureuse que je m'endormis.
Nous sommes entrés dans la banque avec de tout petits sacs de toile. Nous nous sommes dirigés vers la salle des coffres, passant inaperçus au milieu de tous ces gens. Quand le directeur ouvrit la porte pour sortir de la salle, nous nous sommes faufilés. Nous avons vidés les coffres grâce à Nicon Combre, pro du cambriolage. Nous repartîmes discrètement.
Le système de sécurité n'était vraiment pas au point. Aucune alarme, aucune caméra, personne pour nous remarquer et presque pas de portes à franchir. En l'occurrence, cela nous arrangeait, mais je ne confierais jamais mon argent à ces gens. Même pour moi entrer fut un jeu de bourgeon !
Nous sommes sortis en vitesse et nous sommes cachés derrière une rangée d'arbres immense. Nous en avons profité pour compter notre butin. Nous avions pile poil la somme recherchée ! C'était parfait.
Après avoir retrouvé la dame et lui avoir donné notre précieux butin, nous sommes partis chercher le propriétaire pour le payer. Evidemment, il ne se trouvait pas à la production pour le moment. Un homme, occupé à garder le champ, nous apprit qu'il était en promenade et qu'il revenait dans l'heure. Armelle décida donc de l'attendre, espérant qu'il serait là rapidement.
Et ce fut le cas. Seulement quelques minutes après, il était là, en face de nous. De nouveau cachée dans la manche d'Armelle, je pris la parole :
-Monsieur Corgettos. Comme je vous l'ai dit, je veux racheter El Pesticido. Et j'ai un bon prix à vous proposer.
-Je suis prêt à vous vendre tout ça, comme je vous l'ai également dit, pour 100 000 euros.
C'est toute fière que j'annonçais :
-Et nous les avons. En liquide, qui plus est.
Corgettos eut un sourire.
-En liquide ? Savez vous que la banque en face d'ici vient d'être cambriolée ?
Mince. Il semblait savoir... Comment ? Un devin, certainement. Les hommes sont doués pour ça, paraît-il. Je répondis, d'un ton calme :
-Oui. J'ai pu retirer tout mon argent juste avant, un coup de chance. Mais je ne l'ai pas gardé plus longtemps, puisque je vous le donne. Alors prenez-le et partez loin d'ici.
Corgettos ne chercha pas à comprendre, prit notre butin et s'en alla.
J'écris tout ceci quelques heures après. J'ai pu, entre temps, aller voir ma mère pour lui expliquer le remue-ménage dont elle avait été elle aussi victime et pour lui dire que, désormais, je serais toujours avec elle et avec mes amis.
C'est toute heureuse que je m'endormis.
27 Janvier :
Spoiler: show
Aujourd'hui, je passais mon 1er jour ici en tant que courgette propriétaire. Je décidai d'en profiter pour fouiller les locaux fermés et pour discuter avec mes congénères.
La dame vint avec moi, désireuse, elle aussi, de mieux connaitre son acquisition.
Ce fut encore plus horrible que notre dernière visite. Dans les locaux, il y avait des bidons de Dézerbemortquitue. Toutes les courgettes toussaient à s'arracher la gorge et leurs feuilles ne payaient pas de mines. La dame, terrifiée, décida de se débarrasser de tout cess produits dangereux pour la vie des courgettes et décida de se mettre à l'agriculture BIOL. Je décidai d'aller discuter avec une vieille citrouille cachée non loin. Je lui demanda :
-Bonjour, Comment t'appelles tu?
-Lassie Trouille
-Tout va bien?
-Non je déprime, sans lumière, je m'ennuie et je m'empoisonne.
Elle avait réussi à me mettre le moral au plus bas.... Je décidai alors d'aller parler à une de mes semblables. J'avisai une petite courgette et entamai la discussion :
-Hello ça va? Comment tu t'appelles?
-Je m'appelle Evi Tamine et je rêve de partir à l'aventure....
-Sérieusement? Tu veux que je te raconte la mienne?
-Oh oui!
Je lui contai alors tout ce qu'il s'était passé puis je repartis en cogitant.
Beaucoup de courgettes voulaient partir loin d'ici, vivre ce que j'avais vécu.
La dame était occupée à se débarrasser des pesticides un peu plus loin. Quand elle eut terminé, je lui fit part de mes découvertes. Nous décidâmes donc de ne vendre que les courgettes en soif d'aventures.
Nous sommes ensuite rentrés et j'ai passé l'après midi à jouer avec mes amis. Nicon Combre était aux anges mais je remarquais une tâche sur ses joues, que j'avais cru dû aux larmes.
Je m'endormis contre lui, inquiète mais heureuse!
La dame vint avec moi, désireuse, elle aussi, de mieux connaitre son acquisition.
Ce fut encore plus horrible que notre dernière visite. Dans les locaux, il y avait des bidons de Dézerbemortquitue. Toutes les courgettes toussaient à s'arracher la gorge et leurs feuilles ne payaient pas de mines. La dame, terrifiée, décida de se débarrasser de tout cess produits dangereux pour la vie des courgettes et décida de se mettre à l'agriculture BIOL. Je décidai d'aller discuter avec une vieille citrouille cachée non loin. Je lui demanda :
-Bonjour, Comment t'appelles tu?
-Lassie Trouille
-Tout va bien?
-Non je déprime, sans lumière, je m'ennuie et je m'empoisonne.
Elle avait réussi à me mettre le moral au plus bas.... Je décidai alors d'aller parler à une de mes semblables. J'avisai une petite courgette et entamai la discussion :
-Hello ça va? Comment tu t'appelles?
-Je m'appelle Evi Tamine et je rêve de partir à l'aventure....
-Sérieusement? Tu veux que je te raconte la mienne?
-Oh oui!
Je lui contai alors tout ce qu'il s'était passé puis je repartis en cogitant.
Beaucoup de courgettes voulaient partir loin d'ici, vivre ce que j'avais vécu.
La dame était occupée à se débarrasser des pesticides un peu plus loin. Quand elle eut terminé, je lui fit part de mes découvertes. Nous décidâmes donc de ne vendre que les courgettes en soif d'aventures.
Nous sommes ensuite rentrés et j'ai passé l'après midi à jouer avec mes amis. Nicon Combre était aux anges mais je remarquais une tâche sur ses joues, que j'avais cru dû aux larmes.
Je m'endormis contre lui, inquiète mais heureuse!
28 Janvier :
Spoiler: show
Au premières lueurs de l'aube, je m'éveillais. Ncon Combre n'était plus là. Je me levai et le vit devant la fenêtre. Je le rejoins rapidement car je sentais qu'il n'allait pas bien. En effet il me dit :
-Je pourris, moi aussi. Plus vite que toi.
-On t'enterrera avec Maman et moi alors.
Il soupira :
-On ne mélange pas concombre et courgette!
-Et pourquoi pas?
Il se laissa convaincre et revint se coucher avec moi.
On se rendormit assez vite. Ce fut Armelle qui nous réveilla quelques heures plus tard. Elle voulait se mettre dès aujourd'hui aux modifications du champ.
Nous avons tous mis une salopette et un chapeau et sommes sortis, outils à la main.
Nous nous sommes séparés. Erica devait chercher les courgettes qui avait la bourgeotte et qui voulaient s'en aller. Armelle rangerait les entrepôts et rendrait la production BIOL. Nicon arracherait les mauvaises herbes et moi j'irais avec Erica pour planter à côté de leur mère, les courgettes qui voulaient devenir des plantes.
Pendant toute une journée, nous nous démenâmes pour finir cette tâche plus qu'ardue.
A la fin, nous étions épuisés mais n'avions à peine fait que la moitié du champ. Dépités, nous nous endormîmes.
-Je pourris, moi aussi. Plus vite que toi.
-On t'enterrera avec Maman et moi alors.
Il soupira :
-On ne mélange pas concombre et courgette!
-Et pourquoi pas?
Il se laissa convaincre et revint se coucher avec moi.
On se rendormit assez vite. Ce fut Armelle qui nous réveilla quelques heures plus tard. Elle voulait se mettre dès aujourd'hui aux modifications du champ.
Nous avons tous mis une salopette et un chapeau et sommes sortis, outils à la main.
Nous nous sommes séparés. Erica devait chercher les courgettes qui avait la bourgeotte et qui voulaient s'en aller. Armelle rangerait les entrepôts et rendrait la production BIOL. Nicon arracherait les mauvaises herbes et moi j'irais avec Erica pour planter à côté de leur mère, les courgettes qui voulaient devenir des plantes.
Pendant toute une journée, nous nous démenâmes pour finir cette tâche plus qu'ardue.
A la fin, nous étions épuisés mais n'avions à peine fait que la moitié du champ. Dépités, nous nous endormîmes.
29 Janvier
Spoiler: show
La dame, pendant la nuit, avait eu une idée pour nous faciliter la tâche. Elle partit donc tôt le matin et revint avec deux drôles de boites qui, soit disant, amplifiaient le son. Elle les fixa sur le mur et parla. Sa voix fut démultipliée :
-A toute les courgettes qui veulent partir à l'aventure, veuillez vous décaler vers la gauche de votre plant tandis que celles qui veulent nous aider à gérer la plantation mettez vous sur la droite de votre plant. Celles désirant rester telles quelles veuillez vous mettre dans les feuilles de vos mères.
Nous récupérâmes les courgettes en les triant. A midi, nous avions fini de récupérer les légumes. La dame avait organisé le champ en sorte de petits boulevards pour s'y retrouver plus facilement. Dès l'après midi, nous organisâmes la vente des courgettes aventureuses. Quelques personnes en achetèrent avec le label "Courgette parlante de compagnie". Elles étaient garanties : les personnes dont la courgette commençait à pourrir pouvait la ramener à la production si elle désirait retrouver sa famille ou la replanter dans leur jardin si elles étaient trop éloignées.
Ma tache s'agrandissait...je n'en avais plus pour très longtemps à vivre mais je profiterais de mes derniers jours à fond. Ma mère était fière de moi!
Je m'endormis alors épuisée, mais heureuse.
-A toute les courgettes qui veulent partir à l'aventure, veuillez vous décaler vers la gauche de votre plant tandis que celles qui veulent nous aider à gérer la plantation mettez vous sur la droite de votre plant. Celles désirant rester telles quelles veuillez vous mettre dans les feuilles de vos mères.
Nous récupérâmes les courgettes en les triant. A midi, nous avions fini de récupérer les légumes. La dame avait organisé le champ en sorte de petits boulevards pour s'y retrouver plus facilement. Dès l'après midi, nous organisâmes la vente des courgettes aventureuses. Quelques personnes en achetèrent avec le label "Courgette parlante de compagnie". Elles étaient garanties : les personnes dont la courgette commençait à pourrir pouvait la ramener à la production si elle désirait retrouver sa famille ou la replanter dans leur jardin si elles étaient trop éloignées.
Ma tache s'agrandissait...je n'en avais plus pour très longtemps à vivre mais je profiterais de mes derniers jours à fond. Ma mère était fière de moi!
Je m'endormis alors épuisée, mais heureuse.
30 Janvier
Spoiler: show
Je sortis de bonne heure dans le champ pour vérifier que tout se passait bien. Et je vis une foule monstre massée devant les barrières délimitant la production. Je retournais réveiller la dame en vitesse et elle se pressa devant eux.
-Que voulez vous ?
Elle vit ce qu'elle désigna comme une équipe de télévision et poussa un grand cri. Les journalistes s'expliquèrent :
-Nous avons entendu parler de votre production de courgettes parlantes. Nous vous proposons une interview exclusive pour la somme de 5 000 euros. Cela vous permettra également de promouvoir vos ventes...
La dame sembla hésiter. Mais la perspective de rembourser la banque plus rapidement la séduisait. Elle n'aimait pas cette situation d'illégalité, et accepta donc la proposition des journalistes.
De mon côté, je me demandais en quoi notre production pouvait bien valoir toute cette agitation. Nous l'avions certes aménagée, mais je ne, voyais vraiment pas pourquoi tout ce monde trouvait ça inédit. Après tout, c'était simplement une production de courgettes parlantes...
Armelle fit entrer les journalistes et ce qu'ils appelaient "caméras". Une fois assis dans une chambre vide, ils commencèrent à nous questionner :
-Mademoiselle, pourquoi avoir acheté cette production ?
-Je voulais que mon amie courgette ici présente retrouve sa mère.
Je confirmais d'un signe de tête. Ils continuèrent :
-Et comment faites-vous parler ces légumes ?
-Ils parlent tout seuls, je n'y suis pour rien. Il suffit juste de les écouter...
-Votre histoire, extraordinaire, pourrait bien faire l'objet d'un film. Qu'en dites vous ?
-Je ne serais pas contre, mais mon amie ne pourrait pas y jouer. Elle commence à pourrir et va bientôt être plantée avec les autres.
Les questions durèrent un long moment, pendant lequel je fus obligée de répondre à des inconnus. Je n'aimais pas trop ça. Surtout cette idée de faire un film, à vrai dire. Je ne voulais pas perdre ma tranquillité à cause d'une trop grande célébrité.
Contrairement à la dame, puisqu'elle s'organisa avec un monsieur nommé ProducteurDeFilms pour mettre en scène mes aventures. Elle passa évidemment sous silence le vol de la banque, mais raconta toute ma vie privée sans retenue.
Nicon Combre n'était lui non plus pas trop d'accord avec ça, mais me dit que c'était pour réunir l'argent nécessaire pour rembourser notre dette.
Armelle revint quelques heures plus tard pour me confirmer cela. Elle me demanda d'aller rendre les 30 000 pris dès le lendemain.
Je préparais donc la mission avec Erica Rotte et Nicon Combre, avant d'aller m'endormir avec ce dernier.
-Que voulez vous ?
Elle vit ce qu'elle désigna comme une équipe de télévision et poussa un grand cri. Les journalistes s'expliquèrent :
-Nous avons entendu parler de votre production de courgettes parlantes. Nous vous proposons une interview exclusive pour la somme de 5 000 euros. Cela vous permettra également de promouvoir vos ventes...
La dame sembla hésiter. Mais la perspective de rembourser la banque plus rapidement la séduisait. Elle n'aimait pas cette situation d'illégalité, et accepta donc la proposition des journalistes.
De mon côté, je me demandais en quoi notre production pouvait bien valoir toute cette agitation. Nous l'avions certes aménagée, mais je ne, voyais vraiment pas pourquoi tout ce monde trouvait ça inédit. Après tout, c'était simplement une production de courgettes parlantes...
Armelle fit entrer les journalistes et ce qu'ils appelaient "caméras". Une fois assis dans une chambre vide, ils commencèrent à nous questionner :
-Mademoiselle, pourquoi avoir acheté cette production ?
-Je voulais que mon amie courgette ici présente retrouve sa mère.
Je confirmais d'un signe de tête. Ils continuèrent :
-Et comment faites-vous parler ces légumes ?
-Ils parlent tout seuls, je n'y suis pour rien. Il suffit juste de les écouter...
-Votre histoire, extraordinaire, pourrait bien faire l'objet d'un film. Qu'en dites vous ?
-Je ne serais pas contre, mais mon amie ne pourrait pas y jouer. Elle commence à pourrir et va bientôt être plantée avec les autres.
Les questions durèrent un long moment, pendant lequel je fus obligée de répondre à des inconnus. Je n'aimais pas trop ça. Surtout cette idée de faire un film, à vrai dire. Je ne voulais pas perdre ma tranquillité à cause d'une trop grande célébrité.
Contrairement à la dame, puisqu'elle s'organisa avec un monsieur nommé ProducteurDeFilms pour mettre en scène mes aventures. Elle passa évidemment sous silence le vol de la banque, mais raconta toute ma vie privée sans retenue.
Nicon Combre n'était lui non plus pas trop d'accord avec ça, mais me dit que c'était pour réunir l'argent nécessaire pour rembourser notre dette.
Armelle revint quelques heures plus tard pour me confirmer cela. Elle me demanda d'aller rendre les 30 000 pris dès le lendemain.
Je préparais donc la mission avec Erica Rotte et Nicon Combre, avant d'aller m'endormir avec ce dernier.
31 Janvier
Spoiler: show
C’est Erica Rotte qui nous poussa à nous lever. Nicon Combre et moi serions bien restés couchés quelques heures supplémentaires, mais la banque était plus importante. Pour moi, ça ne faisait aucune différence d’y aller un peu plus tard.
Nous sommes donc partis, cagoules sur la tête et argent dans un sac. Arrivés sur place, nous nous sommes aperçus que la sécurité avait été renforcée. Il y avait des caméras, des gardes, de portes blindées… Notre vol avait chamboulé l’organisation. Nous avons donc mis sur pied un plan, ce qui nous demanda pas mal de réflexion. Après tout, les légumes ne sont pas faits pour réfléchir.
Je devais commencer à faire diversion en entrant dans le hall. Je poussai donc la porte comme je pus et roulais jusqu’au centre de la réception. Je demandais ensuite d’une voix forte à créer un compte ici. Un employé vint donc me conseiller et je fis en sorte qu’il m’amène choisir un coffre. Il ouvrit la porte y menant et Erica Rotte, avec un sac à dos dans lequel Nicon Combre était caché, se faufila entre ses pieds.
La suite était plus délicate. Je devais gagner du temps avec le monsieur en discutant. Pendant ce temps, Erica déposa Nicon Combre dans un coin hors du champ des caméras et revint à mes côtés, son sac sur les épaules. Le monsieur vit mon amie et demanda qui c’était. Heureusement, c’était prévu dans le plan. Je répondis que c’était ma dame de compagnie et qu’elle vérifiait la sécurité des lieux afin de savoir si mon argent pouvait être laissé ici. Il ne posa pas d’autres questions et continua à me parler.
Nicon Combre remit l’argent en place, dans chaque coffre et siffla. Erica revint le chercher et le mit dans son sac. Je dis à l’employé que j’allais réfléchir un peu et nous sommes partis en vitesse.
Une fois de nouveau chez nous, nous avons tout raconté à Armelle et avons piqué un fou rire. C’était tellement marrant ce genre d’aventures ! Malheureusement, c’était sans doute ma dernière. Je savais que le soir venu, je serais enterrée. Et je voulais profiter pleinement de la journée !
Peu après, nous avions rendez-vous avec les journalistes pour préparer le film de ma vie. Après réflexion et avec l’aide de mon ami Nicon Combre, j’avais terminé par apprécier l’idée de mourir en laissant une trace. Tout le monde pourrait connaître mon histoire et cela me plaisait.
Nous avons donc retrouvé les journalistes et leurs caméras dans une salle spéciale non loin de la production. Nous avons eu un peu de mal à la trouver mais nous sommes quand même arrivés à destination.
Une fois sur place, un monsieur vint nous parler et nous demander notre avis sur des détails concernant la mise en scène et les acteurs. Il y en avait plusieurs qui attendaient à côté, pour passer un casting. Armelle refusa que quelqu’un joue son rôle et décida de le faire elle-même. Par contre, il fallait trouver un acteur pour Erica Rotte, Nicon Combre, les nombreuses personnes que j’ai rencontré depuis que j’ai quitté mon champ.
Nous avons donc auditionné plusieurs personnes, dont des légumes parlant originaires de notre production. Il ne nous fallut que deux heures pour faire notre choix et quand ce fut fait, on commença à tourner. Je pus voir quelques scènes de ma vie défiler sous mes yeux, jouées par des parfaits inconnus talentueux. Cela me mit les larmes aux yeux et Nicon Combre se serra contre moi pour m’éviter de pleurer.
Ce fut de courte durée puisque les acteurs étaient presque parfaits et donc permettaient d’obtenir des scènes correctes rapidement. De plus, ma vie était courte… Le metteur en scène se dépêcha donc de monter le film pour que je puisse le visionner. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps.
M.ProducteurDeFilms me prévins que je n'avais vu qu'une version de base, qu'il ferait des retouches et ajouterais la fin de ma vie, soit tout ce que j'allais vivre dans la soirée.
La première chose sur ma liste de choses à faire était d'accompagner Armelle à l'aéroport. Il ne se trouvait pas si loin de la production et nous y sommes arrivées très vite. Une surprise m'attendait : la dame avait demandé à sa voisine, celle qui avait racheté la maison pour que nous puissions y retourner si l'envie nous en prenait, de ramener Pimpin le lapin !
Elle avait aussi emmené les affaires personnelles de la dame, restées chez elle, pour que rien ne lui manque. Armelle la remercia plusieurs fois de suite.
Sur la trajet du retour, j'étais assise à côté du lapin, qui lui aussi se mit à parler. Il m’expliqua la scène avec Erica Rotte en me disant qu'il avait eu peur et avait essayé de la chasser. Il dit aussi qu'il savait grâce à la voisine pour la production et qu'il aiderait pour le nettoyage des champs.
Une fois de retour, Armelle rangea tout ce que la voisine lui avait donné et une idée lui vint. Elle voulait mettre des photos de nous dans le couloir et à l'entrée pour que tous sachent qu'ici, c'était chez nous. Nous consacrèrent donc quelques heures à nous prendre en photo dans toutes les poses possibles, puis à afficher les clichés sur les murs, en écrivant des petites légendes en dessous. Nicon Combre et moi nous amusions ensemble, nous n'avions jamais autant rigolé en si peu de temps.
Erica et la dame, elles, étaient plus sérieuses, mais je voyais bien le sourire sur leurs lèvres.
Malheureusement, tout se termine et le soir tomba très vite. Je devais être sous terre avant demain matin, pour marquer la fin du mois.
Je me mis donc dans le trou toujours ouvert depuis la première fois. Je fis mes adieux à tous, en particulier à la dame qui avait tout donné pour moi, et à Nicon Combre qui, je l'avoue, comptait beaucoup à mes yeux.
Acune larmes ne fut versée, la dame boucha le trou en silence, nous étions tous sereins.
Soudain, il fit noir. Je fermais les yeux, certaines de ne plus jamais les ouvrir. J'entendis vaguement du bruit sur mon côté gauche, sentis la terre trembler, mais rien de plus. J'étais née du sol et j'y retournais.
Nous sommes donc partis, cagoules sur la tête et argent dans un sac. Arrivés sur place, nous nous sommes aperçus que la sécurité avait été renforcée. Il y avait des caméras, des gardes, de portes blindées… Notre vol avait chamboulé l’organisation. Nous avons donc mis sur pied un plan, ce qui nous demanda pas mal de réflexion. Après tout, les légumes ne sont pas faits pour réfléchir.
Je devais commencer à faire diversion en entrant dans le hall. Je poussai donc la porte comme je pus et roulais jusqu’au centre de la réception. Je demandais ensuite d’une voix forte à créer un compte ici. Un employé vint donc me conseiller et je fis en sorte qu’il m’amène choisir un coffre. Il ouvrit la porte y menant et Erica Rotte, avec un sac à dos dans lequel Nicon Combre était caché, se faufila entre ses pieds.
La suite était plus délicate. Je devais gagner du temps avec le monsieur en discutant. Pendant ce temps, Erica déposa Nicon Combre dans un coin hors du champ des caméras et revint à mes côtés, son sac sur les épaules. Le monsieur vit mon amie et demanda qui c’était. Heureusement, c’était prévu dans le plan. Je répondis que c’était ma dame de compagnie et qu’elle vérifiait la sécurité des lieux afin de savoir si mon argent pouvait être laissé ici. Il ne posa pas d’autres questions et continua à me parler.
Nicon Combre remit l’argent en place, dans chaque coffre et siffla. Erica revint le chercher et le mit dans son sac. Je dis à l’employé que j’allais réfléchir un peu et nous sommes partis en vitesse.
Une fois de nouveau chez nous, nous avons tout raconté à Armelle et avons piqué un fou rire. C’était tellement marrant ce genre d’aventures ! Malheureusement, c’était sans doute ma dernière. Je savais que le soir venu, je serais enterrée. Et je voulais profiter pleinement de la journée !
Peu après, nous avions rendez-vous avec les journalistes pour préparer le film de ma vie. Après réflexion et avec l’aide de mon ami Nicon Combre, j’avais terminé par apprécier l’idée de mourir en laissant une trace. Tout le monde pourrait connaître mon histoire et cela me plaisait.
Nous avons donc retrouvé les journalistes et leurs caméras dans une salle spéciale non loin de la production. Nous avons eu un peu de mal à la trouver mais nous sommes quand même arrivés à destination.
Une fois sur place, un monsieur vint nous parler et nous demander notre avis sur des détails concernant la mise en scène et les acteurs. Il y en avait plusieurs qui attendaient à côté, pour passer un casting. Armelle refusa que quelqu’un joue son rôle et décida de le faire elle-même. Par contre, il fallait trouver un acteur pour Erica Rotte, Nicon Combre, les nombreuses personnes que j’ai rencontré depuis que j’ai quitté mon champ.
Nous avons donc auditionné plusieurs personnes, dont des légumes parlant originaires de notre production. Il ne nous fallut que deux heures pour faire notre choix et quand ce fut fait, on commença à tourner. Je pus voir quelques scènes de ma vie défiler sous mes yeux, jouées par des parfaits inconnus talentueux. Cela me mit les larmes aux yeux et Nicon Combre se serra contre moi pour m’éviter de pleurer.
Ce fut de courte durée puisque les acteurs étaient presque parfaits et donc permettaient d’obtenir des scènes correctes rapidement. De plus, ma vie était courte… Le metteur en scène se dépêcha donc de monter le film pour que je puisse le visionner. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps.
M.ProducteurDeFilms me prévins que je n'avais vu qu'une version de base, qu'il ferait des retouches et ajouterais la fin de ma vie, soit tout ce que j'allais vivre dans la soirée.
La première chose sur ma liste de choses à faire était d'accompagner Armelle à l'aéroport. Il ne se trouvait pas si loin de la production et nous y sommes arrivées très vite. Une surprise m'attendait : la dame avait demandé à sa voisine, celle qui avait racheté la maison pour que nous puissions y retourner si l'envie nous en prenait, de ramener Pimpin le lapin !
Elle avait aussi emmené les affaires personnelles de la dame, restées chez elle, pour que rien ne lui manque. Armelle la remercia plusieurs fois de suite.
Sur la trajet du retour, j'étais assise à côté du lapin, qui lui aussi se mit à parler. Il m’expliqua la scène avec Erica Rotte en me disant qu'il avait eu peur et avait essayé de la chasser. Il dit aussi qu'il savait grâce à la voisine pour la production et qu'il aiderait pour le nettoyage des champs.
Une fois de retour, Armelle rangea tout ce que la voisine lui avait donné et une idée lui vint. Elle voulait mettre des photos de nous dans le couloir et à l'entrée pour que tous sachent qu'ici, c'était chez nous. Nous consacrèrent donc quelques heures à nous prendre en photo dans toutes les poses possibles, puis à afficher les clichés sur les murs, en écrivant des petites légendes en dessous. Nicon Combre et moi nous amusions ensemble, nous n'avions jamais autant rigolé en si peu de temps.
Erica et la dame, elles, étaient plus sérieuses, mais je voyais bien le sourire sur leurs lèvres.
Malheureusement, tout se termine et le soir tomba très vite. Je devais être sous terre avant demain matin, pour marquer la fin du mois.
Je me mis donc dans le trou toujours ouvert depuis la première fois. Je fis mes adieux à tous, en particulier à la dame qui avait tout donné pour moi, et à Nicon Combre qui, je l'avoue, comptait beaucoup à mes yeux.
Acune larmes ne fut versée, la dame boucha le trou en silence, nous étions tous sereins.
Soudain, il fit noir. Je fermais les yeux, certaines de ne plus jamais les ouvrir. J'entendis vaguement du bruit sur mon côté gauche, sentis la terre trembler, mais rien de plus. J'étais née du sol et j'y retournais.
Bien plus tard, lors des premières récoltes
Spoiler: show
J'avais passé du bon temps en tant que plante, je profitais du soleil et de la terre, mais je ne pouvais plus bouger. J'étais tournée à l'est et je ne voyais rien d'autre que les rangées de courgettes devant moi. Je ne savais même pas ce qui était à l'origine du tremblement de terre le soir de ma "mort", puisque je ne pouvais pas regarder autour de moi.
Puis, à force de me concentrer sur mes feuilles pour arriver à remuer, je sentis une courgette, encore sans conscience, au bout de ma tige. J'essayais donc de tout mon coeur. Oh oui, j'essayais, jusqu'à perdre conscience.
Je ne me réveillais que longtemps après, peut être même le lendemain, je n'en savais rien.
La seule chose qui importait c'était que j'avais réussi. J'étais désormais la courgette qui poussait sur moi ! J'allais revoir mes amis !
D'ailleurs, Armelle arrivait. Je lui hurlais que c'était moi et elle ne demanda rien elle me montra juste à la nouvelle Erica Rotte. Elle me prit dans ses bras, en me séparant de mon plant.
Et elle prit aussi un autre légume, lui aussi sur mon plant, qui ouvrit les yeux et me salua.
Ce légume était un concombre, c'était Nicon Combre.
La dame m’expliqua qu'elle l'avait également planté, juste à gauche de moi. Nous avions fusionné et donné le premier plant hybride, de concombre et courgettes.
Puis, à force de me concentrer sur mes feuilles pour arriver à remuer, je sentis une courgette, encore sans conscience, au bout de ma tige. J'essayais donc de tout mon coeur. Oh oui, j'essayais, jusqu'à perdre conscience.
Je ne me réveillais que longtemps après, peut être même le lendemain, je n'en savais rien.
La seule chose qui importait c'était que j'avais réussi. J'étais désormais la courgette qui poussait sur moi ! J'allais revoir mes amis !
D'ailleurs, Armelle arrivait. Je lui hurlais que c'était moi et elle ne demanda rien elle me montra juste à la nouvelle Erica Rotte. Elle me prit dans ses bras, en me séparant de mon plant.
Et elle prit aussi un autre légume, lui aussi sur mon plant, qui ouvrit les yeux et me salua.
Ce légume était un concombre, c'était Nicon Combre.
La dame m’expliqua qu'elle l'avait également planté, juste à gauche de moi. Nous avions fusionné et donné le premier plant hybride, de concombre et courgettes.
Voilà pour la fin de cette histoire, merci pour vos commentaires et votre lecture !!
