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Messagepar Aielle » 30 Oct 2015 13:49

Bonjour à tous, Gothicatiens, Gothicatiennes.

J'aimerai partager avec vous une nouvelle que j'ai écrit il y a quelques années.
Cependant, avant de vous laisser lire ce texte, une petite explication s'impose. L'histoire se déroule à notre époque plus ou moins (21ème siècle en tout cas) mais parle d'union forcée.
Si ce thème vous heurte ou ne vous plaît pas, inutile de continuer plus avant ;)
Je sais qu'il y a des fautes, ce texte ayant été écrit rapidement et n'ayant jamais pris le temps de le relire soigneusement.
Si vous voulez commenter ou critiquer, c'est avec grand plaisir... Tant que c'est constructif!

Bonne lecture!
Spoiler: show
La fin d'un jour. Le jour d'une fin.

Amika Ayuzawa marchait autour du massif de rosiers qu'elle avait elle-même créé. Elle avait 14 ans. D'une exceptionnelle beauté, elle avait de longs cheveux bleutés et lumineux, qui cascadaient jusque sur sa taille. Par dessus des lèvres fines et un petit nez droit, ses yeux bleu-gris brillaient de douceur, d'intelligence et de gentillesse.

Les derniers rayons du soleil printanier inondaient les roses et parsemaient la chevelure de la jeune adolescente de milles reflets incandescents. Elle ne se lassait pas d'admirer les fleurs délicates, aux pétales de velours. C'était aussi pour elle un instant où elle savourait la liberté qu'apporte la solitude. Solitude perturbée par une domestique l'appelant à tue-tête. Son père recevait un homme important à sa table ce soir-là, et avait exigé qu'Amika soit présente.

Se préparant mentalement pour une longue soirée ennuyeuse, elle suivit sans rechigner la domestique, le long du chemin menant au vaste domaine de son père, se demandant pourquoi elle devait absolument être là. Devrait-elle amadouer cet homme, futur associé de l'entreprise paternelle, par ses bonnes manières et ses sourires? C'est ce qu'elle devait faire souvent, lorsque son père au tempérament impulsif et emporté, se mettait en colère. Poussant un profond soupir, elle regarda la façade immaculée de l'immense bâtisse, puis entra dans le hall et se dirigea vers sa chambre, tête baissée. Comme toujours, elle regrettait l'absence d'Hajime, son cousin d'un an plus âgé, avec qui elle avait passé son enfance. Il était parti quelques mois plus tôt en apprentissage en Thaïlande. Elle aurait voulu qu'il soit près d'elle. Son père avait changé et cela l'inquiétait. Il l'avait toujours considéré comme une poupée fragile, pas comme sa fille. Cela la rendait triste. Elle aurait aimé rire et partager des moments de pure complicité avec cet homme d'affaire débordé. Mais depuis le départ d'Hajime, la charmante Amika se sentait captive, enfermée dans une prison dorée et incroyablement seule. Secouant la tête pour chasser ses sinistres pensées, elle mis la robe couleur crème faite sur mesure qu'on lui avait apporté. L'habit mettait en valeur sa taille fine et ses longues jambes minces. Le décolleté un peu profond à son goût laisser deviner ses formes. Rougissant un peu, elle observa son image dans le grand miroir de sa chambre.

"Je suis une poupée barbie grandeur nature" murmura-t-elle sur un ton triste. 

Quelques instants plus tard, on vint lui annoncer qu'elle était attendue au salon bleu.

" Le salon bleu? " pensa-t-elle étonnée. Ce salon était une pièce magnifique, où sont père ne recevait que de rares personnes.

Arrivée devant les doubles portes en bois de cèdre sculptées, elle toqua discrètement puis entra, foulant silencieusement un tapis bleu nuit d'une valeur inestimable. 

Devant elle, assis dans un fauteuil arrondi de style baroque, son père la regardait, un sourire satisfait accroché à ses fines lèvres. La quarantaine, il avait des cheveux châtains clair arrivant au cou, et des yeux vert, étincelants comme des pierres derrière des lunettes légèrement ovales. Elle voyait l'invité de dos. Légèrement voûté et les tempes grisonnantes, il n'avait pas fière allure, face à son père encore séduisant.

M. Ayuzawa fit signe à sa fille d'avancer. Les deux hommes se levèrent, encadrant la fine Amika.

" M. Cleavland, je vous présente la merveille la plus rare qui soit, ma fille, Amika, déclara-t-il d'un ton solennel.
- J'en suis enchanté, répondit l'homme d'une voix quelque peu nasillarde. Retenant un soupir exaspéré, Amika le regarda alors pour la première fois. Grand et mince, environ le même âge que son père, il gardait les épaules voûtées, même debout, et arborait un visage en lame de couteau. Il avait un regard glacé, scrutateur. Un frisson parcourut le dos de la jeune fille, qui dû faire un effort de volonté pour conserver son sourire chaleureux.

" Amika, continua son père,voici Edgard Cleavland, qui rejoindra bientôt la société.
- Ravie de faire votre connaissance, Monsieur, répliqua-t-elle d'un ton neutre. 
Ravie, elle ne l'était pas, glacée par le regard calculateur de cet homme.

Ils se rassirent et l'adolescente servit l'apéritif. Elle devait empêcher ses mains de trembler. Lorsqu'elle offrit à M. Cleavland un verre de porto, celui-ci s'empara de ses mains. Elle eu un mouvement de recul, mais il la tenait fermement, puis regarda Amika.

" Vous avez des mains de musicienne, Mlle. Il continuait de la fixer.
- Amika joue de la clarinette en effet, mais c'est surtout une merveilleuse danseuse, vous verrez, lança le père.

La jeune fille, rouge de gêne, retira ses mains de celles de cet homme qu'elle détestait déjà et s'éloigna, à la recherche d'une tâche quelconque à réaliser.
Elle sentait dans son dos le regard de M. Cleavland. Elle avait l'impression qu'il observait chaque geste, chaque mouvement qu'elle faisait, chacune de ses respirations. Les deux hommes parlèrent un moment de la société de M. Ayuzawa, mondialement réputée dans le commerce d'objets rares et anciens. Amika restait dans son coin, immobile et silencieuse, craignant le regard de leur hôte, priant pour que la soirée s'achève au plus vite.

Vint enfin l'heure du dîner. Ils quittèrent le salon et pénétrèrent dans le hall. Edgard Cleavland marchait à côté d'Amika, la frôlant, malgré la largeur de l'imposant corridor. Cette dernière gardait la tête basse.
" Cette robe vous va à merveille! la complimenta-t-il.
Elle devait paraître joyeuse et conserver sa courtoisie. Elle le savait. Mais dire un simple "merci" fut une épreuve. 

M. Ayuzawa les fit entrer dans la salle à manger puis prit place à la grande table en merisier. Mr. Cleavland s'assit à sa gauche, Amika à sa droite. Edgard faisait face à Amika. " C'est moi ou son sourire est cruel?" pensa-t-elle. L'homme la regardait fixement, lion prêt à attaquer une gazelle. Glacée par son regard, terrifiée par son sourire, la belle adolescente réussit tout de même à garder son sourire avenant lorsqu'elle souhaita un bon appétit aux deux hommes.

On apporta le premier service. Foie gras sur lit de gelée de groseille, accompagné de quelques feuilles de salades légèrement assaisonnée et d'une grappe de groseilles. En boisson, un champagne rosé, le meilleur cru. En face d'elle, l'homme voûté la fixait toujours. Plus que jamais, Amika avait l'impression d'être une poupée, objet rare de la collection de son père, présentée comme appât.

Sa gêne ne cessait d'augmenter, tandis que les deux hommes discutaient entre eux. Le repas se poursuivit. Elle fût incapable de le terminer. après le dessert, ils quittèrent la table et retournèrent au salon bleu.
" Ne m'avez-vous pas dit qu'Amika était une merveilleuse danseuse?
- Si, tout à fait. danser est aussi facile pour elle que respirer.
- Danse-t-elle la valse?
- Absolument." 

Sur ce mot, à la consonance fatidique, le père mit une valse et Mr. Cleavland tendit sa main nerveuse à Amika.

" M'accorderiez-vous cette danse, Mlle?
- Avec plaisir ", répondit l'intéressée dans un souffle. Elle avait parlé d'une façon mécanique, mais à peine avait-elle posé sa main sur celle d'Edgard Cleavland, que celui-ci entoura sa taille de son bras et la serra contre son corps maigre. L'homme dansait bien, mais elle était pressée que la valse s'achève au plus vite. Elle ne dura que quelques minutes, qui parurent des heures au regard d'Amika. Il n'arrêtait pas de la complimenter sur sa légèreté, sa souplesse... Elle n'écoutait pas. Lorsqu'il la libéra enfin, elle partie à l'autre bout de la pièce, tandis qu'il retournait s'asseoir auprès de Mr. Ayuzawa. Ils parlèrent encore un peu puis le père appela la fille.
" Amika, savais-tu que la fortune de Mr.Cleavland est énorme?
-Je l'ignorais, dit-elle d'un ton absent.
- Une association nous permettrait de d'accroître davantage la société.
- Ce serait intéressant en effet.
- J'ai accédé à l'unique condition de Mr. Cleavland pour qu'il prenne 50% des parts de la société. Dès à présent, tu peux te considérer comme sa fiancée. C'est une grande chance pour toi. 
-Bi... QUOI?! Elle cria le dernier mot et regarda les deux hommes assis tranquillement, incrédule. Mais, Papa, c'est impossible!
- Mais si, très chère Amika. "
Elle se tourna vers Cleavland.

" Vous.... Nous sommes au 21ème siècle, les mariages arrangés n'existent plus dans notre société!" Elle refusait de croire que son père disait la vérité. C'était forcément un cauchemar.

Mr. Ayuzawa, agacé par sa fille et craignant que l'homme qui était à présent son associé se rétracte, se leva et poussa Amika dans les bras d'Edgard Cleavland. Celui-ci l'enlaça aussitôt.

" Ca suffit, Amika, dit son père, la société va finir par sombrer si nous ne nous étendons pas plus que ça."

L'adolescente tentait d'écarter Edgard, en proie à une panique grandissante et suffocante. Celui-ci sourit et effleura ses lèvres. A ce geste, la réalité tomba sur elle. La folie de son père, la cruauté de ce monde l'anéantit. Le baiser de Cleavland la jeta dans un gouffre de désespoir. Ce fût comme si la mort la frappait. Cette journée s'achevait, en même temps que son existence. Plus que la fin d'un jour, ce jour était pour elle la fin de sa vie. L'horloge sonna minuit, et Amika s'effondra, inconsciente, sur le tapis du salon bleu, entre les deux hommes qui l'avaient marqué d'un destin dont elle ne voulait pas.
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Messagepar loup8099 » 30 Oct 2015 13:57

Coucou ! :)

J'ai lu ton texte et c'est vraiment pas mal ! :D J'aime beaucoup ! :) Tu devrais écrire d'autres histoires ! :D
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Messagepar Aielle » 30 Oct 2015 14:03

Merci loup8099 :)
Ah, il y a une suite mais elle est en remaniement permanent. J'ai plein de débuts d'histoires, mais à part mes nouvelles, je n'ai achevé aucune histoire
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Messagepar Aielle » 09 Nov 2015 21:46

Je me permets de faire un double post pour vous annoncer que la nouvelle sur Amika aura finalement une suite. (qui n'a rien à voir avec ce que j'avais fait jusqu'à présent)

La nouvelle, qui deviendra sans doute un prologue du coup, est sur Wattpad, où vous me trouverez sous le pseudo Floconille (ayant oublié mon mdp sous Aielle, j'ai du refaire un compte)
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Messagepar Invité » 13 Avr 2016 17:53

Bonjour,

J'ai lu le texte, c'est vraiment bien écrit, sans fautes (un plaisir rare :lol: ).
Pauvre Amika, c'est vraiment horrible ce qui lui arrive ! Elle m'est sympathique, j'ai hâte de lire la suite ^^
Mais vu que je ne suis pas inscrite sur Wattpad, j'aurais besoin des liens des chapitres, sinon je ne pourrai pas lire... Tu veux bien me les donner s'il te plaît ?

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