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Messagepar Ombre » 27 Juin 2020 11:21

Bonjour licorne87, mes commandes de dessin sont actuellement fermées, merci de ta compréhension.
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Messagepar Les trois Luci » 01 Juil 2020 12:34

Coucou Ombre
Alors aujourd'hui je viens avec une commande un peu spécial, j'espère que ça te posera pas de problème

Pseudo : LightningHeart
A offrir à : à mon topic de création
Pour quand : pour quand tu veux, ça ne presse pas
Créature(s) : toute les créatures mensuelles
Précisions créature : ce sera uniquement des femelles
Histoire : en gros je voudrais une histoire plus précise et plus longue d'un petit texte que j'ai écrit pour mon topic
Spoiler: show
Commençons d'abord notre visite par les gardiennes de la vie. Ces gardiennes sont des créatures de toute contrée désigner par les dieux et déesses de ce monde pour veiller sur la vie de chaque créatures de ce monde. Chacune d'elle vie dans un lieu spécifique inconnu de tous où ce trouve tout les œufs de chaque espèce de ce monde. Chaque gardienne garde un type d'oeufs et s'occupe de leur contrée respective.

Ambiance : une ambiance un mystique comme si il s'agissait d'une légende raconter aux enfants
Exigences : que la légende respecte le résumé que je t'ai fait
Longueur : un peu long comme tu sais bien les faire
Précisions : pas vraiment pour le moment

Voilà j'espère que ça te posera pas de problème et que tu t'en sortira avec mes idées farfelu que je n'arrive pas à mettre en place :lol:
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Messagepar Ombre » 01 Juil 2020 13:28

Bonjour LightningHeart !
Je ne souhaite pas rédiger d'histoire pour ton topic. C'est entièrement personnel, mais je trouve ça plus sympa si c'est toi qui l'écris, non ? Si cela t'intéresse, je peux par contre t'aider sur cette légende que tu écrirais toi-même.
En outre, je ne l'ai pas noté donc tu ne peux pas le savoir, mais je préfère réaliser une commande par personne. Vu que je t'ai déjà rédigé une histoire, je préfère me pencher sur celles d'autres personnes. Je te remercie pour ta confiance néanmoins ;)
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Messagepar Les trois Luci » 01 Juil 2020 13:31

Ombre a écrit:Bonjour LightningHeart !
Je ne souhaite pas rédiger d'histoire pour ton topic. C'est entièrement personnel, mais je trouve ça plus sympa si c'est toi qui l'écris, non ? Si cela t'intéresse, je peux par contre t'aider sur cette légende que tu écrirais toi-même.
En outre, je ne l'ai pas noté donc tu ne peux pas le savoir, mais je préfère réaliser une commande par personne. Vu que je t'ai déjà rédigé une histoire, je préfère me pencher sur celles d'autres personnes. Je te remercie pour ta confiance néanmoins ;)


D'accord, je vais voir ce que je peux faire alors
Ca veut dire que je pourrais plus de passer commande pour une histoire pour mes créatures ?
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Messagepar Ombre » 01 Juil 2020 13:48

Pour le moment, non. Une fois que je serais prête à ré-ouvrir à tous, je mettrai un message, ne t'en fais pas. Mais actuellement, j'ai l'histoire de Fae à finir, celle de Suto qui me plaisait bien et celle de Mykah que j'aimerais faire un jour ^^ Du coup, ça ne sera pas pour bientôt, désolé ><
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Messagepar Les trois Luci » 01 Juil 2020 13:50

Ombre a écrit:Pour le moment, non. Une fois que je serais prête à ré-ouvrir à tous, je mettrai un message, ne t'en fais pas. Mais actuellement, j'ai l'histoire de Fae à finir, celle de Suto qui me plaisait bien et celle de Mykah que j'aimerais faire un jour ^^ Du coup, ça ne sera pas pour bientôt, désolé ><


D'accord, je comprend, je surveille ta boutique alors, merci quand même ^^
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Messagepar Ombre » 30 Sep 2020 13:54

Bonjour par ici !
Deux nouvelles, commençons par la plus courte : j'ai mis tous mes textes sur mon compte Wattpad \o/ C'est la fête, depuis le temps que j'en avais la flemme :lol: Si cela intéresse des gens, vous pourrez donc tout retrouver ici.

Sinon, sur un 2e sujet, j'ai terminé le texte de Sutorappu récemment. Si certains souhaitent le lire, le voici ci-dessous. Il ne me reste donc que le texte que j'aimerais écrire pour Mykah avant d'envisager une réouverture. Vu que les prochains mois seront dédiés à l'Artober, éventuellement le NaNoWriMo et ensuite Noël, ça ne sera probablement pas avant janvier ^^'

Ombre a écrit:Nyord

Cela ne faisait que quelques mois que j’avais enfin quitté la sombre contrée pour entrer dans la lumière d’Aydo’h. Quelques mois à peine que je m’étais libéré du carcan familial pour prendre ma liberté et mon indépendance. C’était une sensation étrange, dont je ne me défaisais que lentement. Par moments, il m’arrivait encore de ne savoir que faire de mon temps. Je n’avais plus d’obligation – sinon celle de gagner ma vie – et plus de liens. Je n’avais pas de famille à qui rendre visite, vu que je me refusais à retourner dans la nuit éternelle de Sangorah. J’enchaînais les petits jobs plutôt que de me trouver un vrai métier. Je n’avais pas de vrais amis avec qui faire les quatre cents coups. Je profitais de la vie en ignorant soigneusement une sourde angoisse. Une sensation de boussole affolée, ne retrouvant pas le nord. Et que j’oubliais comme je le pouvais.
Cette fois, j’avais entendu parler en Sandisia d’une foire. Ou une fête, je n’avais pas lu très attentivement l’affiche. Un grand sablier s’étalait au centre, il y avait des confettis, des créatures au museau souriant et des images de rues décorées. Il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour me dire que j’avais là une belle occasion de visiter la contrée qui m’était encore inconnue. Je m’étais organisé avec quelques connaissances pour faire le trajet sans payer trop cher et nous venions d’arriver à Duno, capitale sandisienne.
Les murs étaient résolument blancs et sans aspérités, pour refléter l’éclatant soleil qui chauffait ardemment les lieux. Il y avait une certaine agitation sur la place des voyages, n’atténuant guère l’étouffement que l’on pouvait ressentir. Bien loin de ces sensations, j’avais des étoiles dans les yeux, observant avec curiosité tout ce qui s’offrait à mon regard. Des voilages chatoyaient dans le vent, des enfants se couraient après dans la rue que je traversais et des mosaïques un peu salies par le temps et le sable ornaient le dessous des balconnets. Du linge séchait entre les maisonnettes, ombrant la rue étroite et ondulant doucement dans la brise. L’agitation rendait les lieux bruyants, mais également pleins de vie. J’avais la patte fermement posée sur mon sac, car j’avais entendu parler de vols. Duno était une riche cité, mais cette richesse attirait les pires créatures du Gothi-monde, aussi ne fallait-il pas se perdre dans l’observation des merveilles locales. Pas tout de suite.
Plein d’énergie, je rejoignis un convoi, tiré par des Destrinos protégés par des voiles légers. Il emmenait directement à Sanial, le village où se déroulait la fête. Ou le festival. Je pris place après m’être renseigné et nous partîmes quelques minutes plus tard. Le trajet ne fut pas si long, comparé à celui que j’avais déjà effectué. A moins qu’il ne me paraisse plus court car j’étais perdu dans une discussion avec mon voisin à peine rencontré, un Stoufix fort sympathique. Ce fut notre arrivée qui nous interrompit, il y avait une mélodie entraînante qui semblait faire vibrer l’air. Des banderoles colorées, ornées d’un sablier, étaient tendues entre les fenêtres. Cela m’évoqua les cordes à linge de Duno, mais en bien plus impressionnant. Le poids des tissus les faisait ployer et nous passâmes en-dessous sans que j’en détache mon regard. Principalement parce qu’ils regorgeaient de détails admirables, preuve d’un grand soin à l’élaboration de la fête.
Si la première de la rue était soignée, les suivantes semblaient avoir été réalisées par les enfants de la ville. Les couleurs s’étalaient grossièrement, débordant de leurs contours. Mais, accompagnées de la musique, ces banderoles semblaient refléter une belle joie qui me plut tout de suite. J’avais la sensation que la bonne humeur emplissait l’air et mes poumons, me faisant légèrement tourner la tête. A moins que ça ne soit parce que je n’avais pas mangé, comme mon ventre s’empressa de me le rappeler.
Arrivés sur une petite place centrale, tout le monde descendit. Je saluai mon nouvel ami et m’approchai d’un stand qui attirait mon odorat sensible. Je troquai quelques floryns contre une spécialité locale dont je n’avais pas le nom. C’était emballé dans un cornet de papier, légèrement taché de gras puisque le contenu était frit et l’ensemble était recouvert d’une sauce blanche avec de petites parties colorées. En me tournant vers l’enseigne, je compris qu’il s’agissait sûrement de pétales de fleur de cactus. Sceptique, je haussai les épaules et entamai mon repas en parcourant les rues voisines.
Parvenu à un petit parc à la végétation sèche mais prodiguant une ombre bienfaisante, je trouvai un banc libre pour m’installer et manger tranquillement. Très vite, mon calme intérieur – surtout reflet de la fatigue du voyage et la faim – fut brisé par une agitation proche. Ce fut un claquement sec qui me fit tourner le museau. Un autre Djaalins, comme moi, venait de réunir des feuilles en un tas bien net qu’il avait aligné ainsi en les tapant sur une table. Il les reposa aussitôt, reprit une plume de Fleetitwik – fort belle, d’ailleurs, chatoyante et longue – avant de se prendre la tête dans les pattes. Visiblement, l’ordonnancement de son espace de travail n’avait pas pour autant clarifié son esprit.
Il se trouve que j’aime à aider les autres et, n’ayant pas spécialement de chose à faire, je m’approchai de la table où il s’était installé – à l’évidence plutôt prévue pour accueillir des pique-niques familiaux qu’un amas de feuilles volantes – dans l’idée de lui changer les idées. Je m’installai sans me rendre discret, ne cherchant pas à le surprendre. Ayant essuyé le gras de mes pattes comme je pouvais, je m’emparai de la première feuille et commençai à la déchiffrer, peinant parfois sur les ratures. Il s’agissait d’une légende sandisienne visiblement racontée par le jeune Djaalins qui me faisait face.
Je n’avais pas encore pris le temps de tout lire – mais presque – qu’il m’interpella froidement.
- Je ne te connais pas, je ne crois pas que tu aies quelque chose à faire dans mes affaires.
Je lui adressai un sourire avenant. Je savais assez bien me faire apprécier et mon énergie m’était revenue.
- Bonjour, je m’appelle Nyord ! Je ne veux pas t’embêter, mais tu m’avais l’air d’avoir besoin de faire une pause, que dirais-tu de me raconter ce qui te tracasse ?
- Eh bien tu as loupé ton coup, tu es en train de me déconcentrer alors que je suis déjà largement en retard.
- Puis-je t’aider ? J’ai lu la légende, elle est incroyable !
- Je préfère me débrouiller seul, si tu veux bien me laisser.
Malgré la politesse des paroles, le ton était froid et il n’y avait aucune gentillesse dans son expression. Je n’étais pas franchement du genre à me laisser démonter par cela. Je laissai échapper un éclat de rire, espérant adoucir mon interlocuteur.
- Comme tu veux. Je trouve ça amusant, tout de même, un sandisien en retard. Chamsin n’est-il pas le Dieu du temps ?
- Si, mais cela ne signifie pas que nous le manipulons à notre guise.
- Je plaisante, désolé. En tout cas, j’ai beaucoup aimé la morale de ta légende, j’essayais simplement de l’appliquer. N’explique-t-elle pas qu’offrir du temps aux autres est un moyen merveilleux d’accéder au bonheur ?
Il me lança un regard agacé et, alors même qu’il ouvrait la gueule sur une nouvelle remarque assurément affectueuse, une voix nous interrompit.
- Alfar ! Mon flocon, ton discours est dans une heure et il faut te préparer, tu viens ?
Tiens, j’avais même droit à son nom ainsi. Je gardai un air souriant, sans me laisser perturber. L’autre se leva en rassemblant ses feuilles avec de nouveaux claquements secs sur la table et un air supérieur. Il ne daigna pas me souhaiter une bonne journée et s’en fut. Je notai alors un détail étrange. Il avait un symbole sur la cuisse, un flocon de neige. Si cela expliquait le surnom que lui donnait sa mère, cela m’interpellait car j’avais, au même endroit, une lumineuse étoile. N’ayant jamais vu de créature avec un tel symbole distinctif, je n’y avais jamais fait attention jusqu’alors. Cela avait-il un sens caché ? Après tout, Gothicat était empli de mystères et de magie, cela ne m’aurait donc guère surpris.
Jetant un œil à la table, je vis qu’il n’avait rien oublié. Dommage, ça aurait été l’occasion de lui reparler et peut-être l’interroger sur ce détail. Sans me préoccuper plus que cela de cette rencontre, j’allai jeter mon papier et retournai dans les rues qui se remplissaient doucement de monde au fur et à mesure que l’ouverture de la fête approchait. Tiens, d’ailleurs, je ne savais toujours pas s’il s’agissait d’une fête ou d’un festival. Mais après tout, quelle importance ? Les deux étaient festifs et c’était tout ce qui m’intéressait.
Je profitai de mon temps pour faire un tour, admirer l’architecture, saluer les exposants et me pencher sur leurs stands, pour ceux qui avaient fini de les installer. Il y avait de la couleur partout. Les murs blancs des maisons étaient décorés de toile colorée, avec des motifs chatoyants. Ici, des étoiles géométriques violettes sur un drap magenta encerclaient un sablier d’or. Là, le tissu bleu était cousu de motifs en vagues et de petits soleils brillants. Jetant un regard autour de moi, je constatais que, si Sandisia était incontestablement la contrée reine, ses voisines n’étaient pas oubliées, participant ainsi à l’arc-en-ciel décoratif des lieux. Pour autant, ce qui rendait l’endroit merveilleux à mes yeux, ça n’était pas juste le travail des locaux, enfants comme adultes, mais bien l’euphorie montante. Cette attente joyeuse me faisait comme un léger frisson que j’adorais.
La mélodie entraînante qui n’avait cessé de jouer – mis à part lorsque le groupe de musiciens avait changé – se tut alors. Des sonneries de cuivres me firent comprendre que l’ouverture de l’événement n’allait pas tarder, aussi me dépêché-je de rejoindre la place centrale, où l’estrade se vidait de ses artistes pour laisser la place… A Alfar. Il n’était pas seul, il suivait un autre Djaalin, celle qui semblait être sa mère. Il y avait également un duo de Minoushas et deux Oryals. Une fois le silence obtenu, ils se présentèrent comme étant trois représentants des plus anciennes familles de Sandisia. La mère d’Alfar était également la maire de Sanial, où était née la tradition du festival de Chamsin. Après un bref discours de présentation et un mot des deux autres représentants qui remerciaient tout le monde de s’être déplacé en quelques amusantes anecdotes, ce fut Alfar qui prit la parole.
Il semblait un peu nerveux mais digne et décidé. Il s’avança sans hésiter, malgré ses moustaches tremblantes. Bien assis confortablement, la queue enroulée autour de mes pattes, je levai le museau, attentif.
Il commença par saluer tout le monde. Il expliqua les origines du festival, qui prenait ses sources dans une légende bien connue de tous – je l’avais également entendue, petit. Puis il poursuivit :
- Cependant, c’est une autre légende qui nous a inspirés pour le thème de cette année. Elle se raconte beaucoup dans ma famille mais peu la connaissent en dehors. Et pourtant, elle nous apprend de belles choses sur le temps, élément de notre belle contrée.
» Il y a mille lunes de cela, trois créatures qui ne se connaissaient pourtant guère avaient choisi de s’installer dans la même région de Sandisia. La première, un Destrinos grand et fort travaillait dur chaque jour et agrandissait sans cesse l’abri qui était son foyer. Il en fit progressivement une vraie maison, aux murs blancs et épais, pour conserver la fraicheur. Le second, un Oryal très habile de ses sabots cultivait une oasis proche et croisait les variétés de fruits. Il rapportait également de ses pérégrinations des graines exotiques qu’il planta et entretint jusqu’à créer un vrai coin de paradis. Enfin, le dernier, un Snott lent de corps et d’esprit, profitait des paysages et dormait dans sa coquille. Il était un peu poète et passait des heures à contempler les dunes en écrivant.
» Bien sûr, le Destrinos et l’Oryal ne tardèrent pas à entrer en commerce. En échange d’une maison, le second nourrirait le premier pendant deux années et l’aiderait à planter un jardinet pour assurer sa subsistance. A côté, le Snott chantonnait mais se desséchait lentement dans ces terres inhospitalières à son espèce. Il arrivait que l’un ou l’autre prenne pitié de lui et vienne lui verser un seau d’eau et lui adresser quelques paroles, afin de l’aider quelque peu, mais ils ne savaient que faire de lui. Ils se concertèrent alors et décidèrent, d’un commun accord, de lui fournir un minimum vital, jusqu’à ce qu’il se reprenne et choisisse. Soit il s’installait sérieusement et devenait autonome, soit il s’en allait. Gaïara serait assurément une contrée plus adaptée pour lui. Ils lui soumirent leur décision, quelques peu embêtés de lui imposer cela et ajoutèrent quatre lunes de délai.
» Le Snott était doux et accepta en bavant gentiment. Cependant, le Destrinos et l’Oryal ne virent aucun changement dans son attitude. La première lune passa et le Snott écrivit des poèmes. La deuxième lune passa et le Snott composa des odes à Chamsin. La troisième lune passa et le Snott déclama des ballades. La quatrième lune s’écoula de la même manière, malgré les rappels de ses deux compagnons du désert. C’est alors qu’une tempête de sable se déclara soudainement.
» Malgré son habitation solide, le Destrinos fut balayé. Réfugié dans son oasis, l’Oryal n’eut guère plus de chance et ses plantations subirent durement la tempête. Le Snott, lui, endura la catastrophe bien à l’abri dans sa coquille. Le tourbillon joua avec lui et l’emmena très haut, mais il resta bien protégé et ressortit tranquillement lorsque le pire fut passé.
» Lorsque tout fut calme, les trois se retrouvèrent. Les solides maisons du Destrinos étaient retournées au sable. La vie qu’avait fait grandir l’Oryal avait été décimée. Alors le Snott commença à chanter, avec une voix superbe et puissante, comme le Destrinos et l’Oryal n’auraient jamais imaginé qu’il puisse avoir. Il avait composé de superbes mélodies et choisi des paroles pleines de force sur l’harmonie, le bonheur et l’espoir. Petit à petit, ses deux compagnons l’accompagnèrent, ayant tout à fait oublié leurs malheurs.
» Ils passèrent la nuit ainsi, à discuter et chanter de toute leur âme, sous les étoiles. Ils ne virent pas passer le temps et la fatigue n’eut aucune emprise sur eux. Au petit matin, ils établirent alors un pacte. Plutôt que d’être séparés, ils seraient unis. Le Destrinos leur construirait des habitations à tous les trois. L’Oryals les nourrirait. Et le Snott chanterait pour eux. Peu importe le temps qu’ils y passeraient car, finalement, ils ne cherchaient rien d’autre que le bonheur.
C’est alors qu’Alfar se tut. Sa voix vibrait d’émotion et on sentait bien à quel point cette légende l’avait touché. Il reprit son discours après une brève pause.
- C’est ainsi que serait née Sanial, de ces trois créatures. Or, petit, j’ai toujours pensé qu’elle expliquait à quel point l’union fait la force et le bonheur. Mais un ami m’a récemment fait réaliser qu’il y a une deuxième morale à cette histoire. C’est que le temps que l’on apporte aux autres est celui qui rend le plus heureux. C’est ce temps-là qui nous accomplit en tant que créatures. Le temps qui est l’élément de Sandisia. Le temps que nous célébrons aujourd’hui avec l’ouverture du Festival de Chamsin. J’espère que cette légende vous encouragera à prendre du temps pour les autres, ceux qui vous sont chers comme les inconnus que vous rencontrez quotidiennement.
Il eut un large sourire, bien loin de la froideur qu’il m’avait témoignée lors de notre bref échange.
- Sur ce, je déclare les festivités ouvertes. Le groupe qui va prendre ma place va jouer les musiques qui accompagnent la légende que je vous ai contée, si vous souhaitez les écouter. Bon festival à tous !
Et il s’éloigna du bord de la scène, salua et sortit à la suite de sa mère tandis que les musiciens remontaient, s’installaient et recommençaient à jouer. Curieux de les entendre, je restai un moment. Les sons lancinants et pleins d’espoir éclataient joyeusement par moment et je n’eus aucun mal à imaginer les scènes de la légende. Surtout qu’une très mignonne Stoufix chantait, avec un coffre que sa petite taille n’aurait laissé supposer. On s’adressa alors à moi, me faisant sursauter. C’était Alfar.
- Excuse-moi pour tout à l’heure. J’étais stressé par ce discours que je ne parvenais pas à terminer. Je dois reconnaître que tu m’as éclairé, merci, je t’en dois une.
Je lui pardonnai avec un grand sourire et nous entamâmes la discussion. Il avait un côté mal à l’aise que je comblais sans peine. Je devinai qu’il n’avait guère l’habitude de discuter avec des créatures de son âge. L’interrogeant, il me confirma que sa famille, les Nocolf, était une ancienne famille noble et que son éducation avait par aspects été quelque peu sévère, quoique jamais sans amour. Je lui contai à mon tour les ténèbres de Renarhim et ma fuite de cette contrée. Je ne comprenais pas pourquoi la plupart des gens semblaient admirer cet endroit lugubre, Alfar ne semblait pas trop partager mes préoccupations, n’ayant jamais visité l’endroit. Je répondis en plaisantant que je n’en serai pas son guide et il me sourit.
Nous profitâmes du reste de la journée pour faire le tour du festival et des stands. Fils de la mairesse et membre de la famille Nocolf, il nous fit accéder à des endroits secrets, fermés au public et je m’amusai follement toute la soirée. La musique résonnant dans nos cœurs et l’euphorie ambiante n’y était assurément pas pour rien, au point que j’oubliai de l’interroger sur le flocon sur sa cuisse. Cette rencontre fut certainement un tournant majeur dans ma vie puisqu’Alfar devint mon meilleur ami.


Alfar

Comme à son habitude, Nyord était en retard. Après tout, cela ne me surprenait guère, il me faisait le même coup à chaque fois. Pour autant je mettais un point d’honneur à rester ponctuel. Cette fois, c’était moi qui étais venu en Aydo’h, puisque Nyord s’était déplacé à Sanial, mon village, la dernière fois. Il m’avait proposé de nous rendre dans un petit café, jouxtant le musée du Soleil, que nous avions prévu de visiter. Pour l’heure, mon estomac protestait discrètement et je n’avais prévu de bouger de sitôt. Je ne m’impatientais pas et souris légèrement.
Nyord et moi passions souvent pour une paire bien mal assortie. Lui, le joyeux et sociable, au motif d’étoile lumineuse et chaleureuse. Et moi, cérébral et hautain – comme il aimait à dire – portant un flocon gelé sur la hanche. Nous n’étions pas de milieux sociaux opposés mais tout de même bien différents. Ma famille était de la haute bourgeoisie et était dotée de ressources financières conséquentes. La sienne, sans rencontrer de souci majeur, n’était pas aussi aisée et mon ami avait toujours dû travailler pour aider les siens, ce qui ne l’avait jamais dérangé. Cela me fascinait qu’il trouve une telle activité plaisante. Mais j’imaginais toujours que c’était le fait de se rendre utile qui le séduisait ainsi.
Après tout, c’était ainsi que nous nous étions rencontrés. Je me remémorais la scène, dans un jardin public. L’endroit était peu connu et moins encore fréquenté, ce qui le rendait calme. J’avais l’habitude de m’y rendre lorsque je cherchais la solitude. En l’occurrence, j’essayais surtout de terminer mon discours. Ma mère m’avait proposé d’ouvrir le festival annuel de Sanial, le plus gros événement de notre petit village. Réputé et attirant les foules, nombre de nos commerçants et artisans réalisaient durant ces quelques jours le tiers de leur chiffre d’affaire. Aussi était-ce d’une importance majeure pour notre famille, puisque ma mère était mairesse de Sanial. Et cette responsabilité me tenait à cœur car je tenais à honorer mon devoir familial. D’autant que c’était mon premier discours public, ce qui constituait un exercice fort intéressant. Enfin, c’était moi qui avais proposé le thème de l’année : une légende qui avait bercé mon enfance.
L’ensemble de ces raisons avaient cependant constitué un poids sur mes épaules et je sentais la tension me priver de mes capacités de réflexion. J’étais déjà parvenu à retrouver les mots que j’avais mille fois entendus et à ainsi retracer la légende. Mais il me manquait la fin. Les mots qui achèveraient mon discours en illuminant les esprits. Actuellement, rien ne me convenait – il faut dire que j’étais pointilleux et exigeant. C’est alors que ce clown était apparu. Mettant le museau dans mes papiers, dérangeant mon organisation et brisant ma concentration. Il s’était permis de lire mes notes sans même me saluer, ne serait-ce que par politesse. J’avais évidemment eu une fort mauvaise impression de cet énergumène mais il était parvenu à me surprendre. Doté d’un bon instinct, il avait trouvé la solution que je cherchais depuis des heures : quelques mots simples qui constituaient la morale de ma légende. Qui liaient mon Dieu, ma contrée et la simplicité du bonheur. Exactement ce qu’il me fallait.
Bien évidemment, je ne l’avais pas tout de suite compris, cela m’avait illuminé alors que je montais sur la scène, angoissé de n’être parvenu à achever ma tâche mais décidé à improviser s’il le fallait. Comme un écho, les paroles de Nyord m’étaient revenues et j’avais alors compris la richesse de ces mots. J’avais brillamment réussi mon discours – ma mère m’avait félicité – et j’avais alors décidé d’aller remercier celui qui m’avait aidé. Je ne l’appréciais guère, mais je savais me montrer reconnaissant. Après tout, je me destinais à diriger des gens, il était important d’apprendre à reconnaître ses erreurs et féliciter un apport enrichissant quel qu’il soit. Cela avait été la meilleure décision de ma vie.
Nyord n’était pas mal élevé comme je l’avais supposé. Il était vif d’esprit et très instinctif. Il ne savait pas toujours comment il était parvenu à un trait de génie, de même qu’il n’en réalisait pas la valeur ; mais il était plein d’énergie, savait se faire apprécier de tous – moi y compris – et se montrer respectueux. Je l’avais découvert dès que j’avais accepté d’abaisser mes barrières et de m’intéresser à lui. Il ne m’avait nullement tenu rigueur de ma froideur première et s’était montré enchanté de discuter avec moi.
Nous avions passé le reste de la journée à arpenter le festival et à apprendre l’un de l’autre. Il était capable de me faire découvrir les merveilles dont ma crainte naturelle me privait et je parvenais à l’empêcher d’affronter certains dangers qu’il ne concevait pas. Nous étions un duo parfaitement complémentaire et harmonieux. Je l’invitai donc à dormir chez moi et, durant la nuit, réalisai à quel point cette rencontre m’avait déjà changé. Nyord était devenu un ami – le seul – en si peu de temps.
Mon sentiment n’avait fait qu’évoluer au cours des années. Et, alors qu’il franchissait enfin la porte du café, son éternel sourire contagieux sur le museau, une chaleur m’envahit. J’étais ravi de le voir.
Comme à son habitude, il était en retard, mais il apportait avec lui la lumière qu’il me manquait. Il éclaircissait mes pensées et simplifiait toutes les situations avec sa candeur et son naturel. Avec lui, je me sentais plus léger. Il s’installa, héla un serveur et nous commandâmes un déjeuner. Rattrapant aussitôt les derniers mois, nous entreprîmes de nous conter tout ce qu’il s’était passé. Cela faisait à présent quelques années depuis notre première rencontre et le chemin que nous avions tous deux parcouru était impressionnant. Et il en fallait beaucoup pour m’impressionner.
Embauché dans une petite entreprise d’événementiel à son retour du festival de Chamsin où nous avions fait connaissance, Nyord avait vite gravi les échelons. Savoir s’attirer la sympathie de tous était son talent le plus précieux, car il séduisait aussi bien ses supérieurs que ses clients. Le chiffre d’affaire augmenta rapidement et j’eus l’occasion de lui prodiguer quelques conseils avisés qui redonnèrent à chaque fois une énergie nouvelle à leurs affaires. Inutile donc de dire à quel point je fus enchanté d’apprendre que le directeur avait choisi de lui confier l’entreprise pour prendre une retraite bien mérité. Loin de se décourager devant l’ampleur de cette nouvelle charge de travail, Nyord étincelait. D’ailleurs, j’aurais pu jurer que l’étoile de son pelage n’avait jamais été aussi lumineuse.
Quant à moi, j’avais choisi d’embrasser des études de droit et m’étais particulièrement distingué par mon éloquence. Ayant rejoint l’association du même thème, nous avions gagné de nombreux concours de discours grâce à moi, ce dont je n’étais pas peu fier. Nyord m’avait montré cette voie et il me donnait régulièrement les derniers mots que je cherchais pour clore mes interventions en beauté. Je venais ainsi, après plusieurs années à travailler assidûment, d’obtenir mon diplôme et lui avais justement proposé ce rendez-vous pour l’inviter à la cérémonie de remise.
Ainsi, nous avions tous deux de belles raisons de fêter nos retrouvailles. Après déjeuner, nous visitâmes comme prévu le musée du Soleil, qui n’était qu’un prétexte pour discuter mais se révéla fort intéressant. Il recensait les différentes représentations artistiques de l’astre d’Aydo’h à travers l’histoire Gothicatienne. L’exposition finissant par capter mon intérêt, nous ne reprîmes notre échange qu’à la sortie de celle-ci, où il me convia chez lui. Me présentant les plans qu’il avait pour son entreprise, j’eus l’occasion de lui proposer quelques suggestions dont il comprit bien vite la valeur. J’étais toujours émerveillé de la synergie de notre duo. Décidément, notre rencontre avait été la plus belle chose de mon existence. J’y avais gagné un ami à qui je confierai ma vie sans hésiter, moi qui peinais pourtant à m’intéresser aux autres et plus encore à abaisser mes défenses.
La soirée se déroula dans la continuité de notre belle après-midi. Nous n’avions besoin de personne d’autre pour passer un bon moment. Le temps, symbole de ma contrée, passait à une allure folle sans que cela ne me préoccupe. Nous partagions anecdotes, conseils et plaisanteries dans une décontraction que seul Nyord savait me tirer. Car je savais que le moindre échange avec lui était une pépite d’une valeur que je réaliserai plus tard, lorsque le moment serait venu. Après tout, n’était-ce pas mon cher ami qui m’avait appris que le temps le plus précieux est celui que l’on offre aux autres ?
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Messagepar Ombre » 14 Avr 2021 10:29

Hello !
Il me manque encore les deux derniers oursons shops (enfin shop et gift shop). Je pose ça là au cas où ça pourrait intéresser quelqu'un mais si jamais un dessin et/ou une histoire (à discuter ensemble en MP) peuvent vous intéresser en échange au moins d'Adaline (Ürsëal shop blanche), je vous invite à me contacter pour qu'on en discute :)
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Messagepar nausiqua » 14 Avr 2021 13:49

Moi je veux bien un dessin contre Adaline :oops: :roll:

J'ai également l'ours shop gift en double ^^
Merci à yashura l'avatar et bannière <3 nokoomiss pour le badge stou et bannière deer <3



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Messagepar Ombre » 15 Avr 2021 06:47

Hello !
Merci Nausi ! Je te fais un petit MP pour voir ce que tu veux ♥

EDIT : résultat de la commande :

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