par Silfy » 24 Nov 2019 15:23
Pardon pardon pardon! Je suis là XD
J'ai validé mon DU, j'ai pris un gros coup de grève intellectuelle depuis deux semaines. Je viens tout juste de me reconnecter XD
J'ai modifié un truc pour Harry, j'avais zappé que le Pyol était pas forcément en état de combattre
Phoenix
La réponse de Shean ne put que faire sourire la danseuse. Après tout, elle repartirait bientôt... Le lendemain? Elle ne désirait pas y penser. On viendrait la chercher, on l'arracherait à cette romance presque parfaite à ses yeux. Mais il fallait profiter de cet instant, tant qu'il était encore présent.
- Est ce que ça vous dérange si je vais voir Kaele ce soir avant? Je crois que vous avez raison, il faut... Il faut que je lui parle. Elle a tant fait pour moi en réalité...
Elle la mettait sur un piédestal, peut importait ce qu'elle avait pu faire, garder ce secret aussi dramatique sur la vie potentielle de la danseuse. Kaele était la force, la patience, et le courage. Toutes des qualités que Phoenix ne pensait pas posséder. Shean était... la force en un sens, le courage, sans doute... Mais la patience, certainement pas, du moins, elle le voyait plus impétueux que posé. Pourtant, il était l'homme qu'elle aimait, et elle n'aurait jamais imaginé ressentir ce genre de sentiments un jour.
Hope
Fey avait regardé Pietro s'en aller, mais elle avait bien compris qu'il désirait rester seul. Elle ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé, alors elle ne dit rien, se contentant de converser avec les gens restés à table. Hope était toujours dans la cuisine, occupant ses mains en faisant la vaisselle, incapable de calmer ses larmes silencieuses. Elle devait boire quelque chose... de chaud? Elle ne ressentirait rien de toute façon.
C'est ballot, ton coeur ressent des choses lui. Tu n'es pas aussi insensible que les gens peuvent le croire. Ahahah
Maudite ombre dans sa tête... Hope n'arrivait même plus à rétorquer quoique ce soit, car il avait raison. Le toucher était peut être inexistant, mais les sentiments, eux, étaient bien présents, et c'était un enfer à vivre. Elle entendit des pas derrières elle, puis le bruit d'une chaise. Mais pas un mot. Tournant légèrement la tête, elle remarqua la chevelure de son beau frère. Elle n'avait aucune envie de parler, mais lui non plus visiblement, c'était aussi bien. Deux âmes torturés, pas de la même façon, mais c'est bien ce qu'ils étaient. Elle n'avait qu'une envie, elle, joindre Nick pour qu'il l'emmène loin d'ici. Elle avait beau adoré Edna, Astor, Dan, Hamilton, Alex, Dante, les mômes, la famille Pyol et même la famille de Lona, elle était incapable de trouver une place ici. Encore une fois, c'était terriblement égoïste, mais elle savait que Nick ne la regarderait pas avec pitié, parce qu'il avait des sentiments pour elle. Ce serait l'utiliser, car elle ne ressentait que de l'amitié pour lui, mais elle finirait peut être par l'aimer si elle restait avec lui? Versant deux tasses de thé, elle déposa délicatement l'une d'elle juste à côté de Pietro, se contentant de lui sourire avant de partir avec sa propre tasse de la cuisine. Elle regagna l'étage, la tasse brûlante en main, sans qu'elle ne le ressente évidemment, et s'enferma dans la chambre d'Edna qu'elle occupait jusque là.
Harry
Tant de morts, tans de souffrance. Le froid glacial de l'hiver n'épargnait personne. A part peut être les mages noirs. Ces sorciers des ténèbres étaient un peu plus chanceux que les autres pourrait-on dire. Les vêtements en peau, chaudes, étaient enfin arrivés, et cela donna un peu de baume au coeur des soldats envoyés dans cet enfer sur terre. Harry s'était fait respecter, il souffrait autant que les autres, mais il restait fier et plein d'ardeur devant ses hommes. Ce n'était qu'une fois dans sa tente qu'il se permettait parfois de s'effondrer de chagrin. Il envoyait des lettres à Sam tous les deux jours depuis qu'il était sur le front Est, mais il savait qu'aucune ne lui parviendrait. Et peut être était-ce mieux ainsi. Il ne pensait qu'à elle, mais il s'en voulait terriblement de l'avoir poussé à vivre dans un autre enfer que le front, un enfer peut être encore pire que celui qu'il vivait lui même.
Logan et Ernest lui avaient mené la vie dure dès les premiers jours, mais les deux fous n'étaient pas stupides en réalité, et ils étaient parvenus tous les quatre, Ernest, Logan, Oliver et Harry, à établir des stratégies parfois peu orthodoxes, mais qui avaient repoussé momentanément l'ennemi et en plus, évité des pertes humaines en masse. Le froid était presque leur plus gros soucis. Deux gradés étaient morts dans un combat contre l'armée du général Pyol. La femme lieutenant, véritable guerrière avait manqué de perdre la vie, mais Harry avait réussi à la défendre, même s'il reçut en échange un coup ravageur à sa main gauche. Même sans le général Pyol sur le champ de bataille, les ordiens gardaient une réelle férocité, sans doute parce que ce général était en vie et toujours aimé de ces hommes justement. Cela faisait déjà 4 jours, et pourtant, il n'arrivait toujours pas bouger ses doigts. Ce n'était pas cette main qui tenait l'épée, mais il s'inquiétait de ne plus pouvoir faire usage de cette main si cela devait perdurer, il perdrait en agilité, et même dans la vie de tous les jours, ça deviendrait compliqué. Ernest et Logan avaient raison, les ordiens étaient tenaces. Mais c'était un champ de bataille après tout...
- Harry. On va devoir y aller. Les troupes nous attendent.
- Il neige encore?
- Non... Mais vu l'état du terrain, ça ne changera pas grand chose si tu veux mon avis. Avec le gel en prime... Ta main?
- Je ne ressens toujours rien... Sabine dit que c'est à cause du cataplasme. Ce serait des plantes spéciales... Mais je t'avoue que je commence à croire que c'est foutu... J'aurai préféré ressentir de la douleur.
- Personnellement, je trouve qu'on souffre déjà assez comme ça sans en rajouter. Tu ne crois pas?
Oliver était un véritable ami. Un ami royal paradoxalement. S'il venait à monter sur le trône, il serait son suzerain, et leurs relations changeraient, mais ils étaient amis ici pour l'instant, et c'était un vrai réconfort. Se levant, il regarda la lettre qu'il avait commencé à écrire à Sam, avant de la froisser et de la jeter au sol. Pourquoi l'inquiéter? Il ne reviendrait sans doute jamais. C'était cruel, mais il ne trouvait surtout pas les mots pour lui dire quoique ce soit. Elle ne lui écrivait pas, elle ne recevait pas ses lettres il en était certain. Retirant son alliance et y déposant un baiser avant de la ranger dans un écrin que Sabine lui avait offert, Harry ne supportait plus de l'emmener au milieu des combats. Cette peur de la perdre ou de l'abîmer était telle qu'elle prenait toutes ses pensées. Mais dès qu'il revenait du front, c'était la première chose qu'il faisait, la remettre.