Orion
[Le Niok, étal du boulanger]
La jeune femme alla prévenir ses compagnons. Orion se dépêcha d'emballer ses pains dans des grands sacs de toile. Il les entreposa dans sa roulotte avec les sacs de farine, le matelas, les couvertures, la fontaine à eau, le petit four, les ingrédients et ustensiles de cuisine, et tout le reste de son bazar.
Tout en s'activant, il réfléchissait. Sa décision avait été vite prise, et il pouvait tout à fait se permettre quelques semaines loin du Niok. Mais Sarah allait lui manquer...
A cet instant précis, son amie entra. Elle jeta un regard à la tente presque vidée, puis regarda Orion de nouveau.
- Je t'ai vu discuter avec une fille de la troupe d'aventuriers. Elle vient de dire à ses compagnons qu'un boulanger veut se joindre à eux. C'est toi, n'est-ce pas ?Il ne parvenait pas à déchiffrer son expression, mais elle avait l'air plutôt triste.
- C'est juste pour quelques jours, voire quelques semaines, tenta-t-il de la rassurer.
Ces gens vont sans doute combattre les Stnahcems. Je veux leur remonter le moral et leur donner de l'énergie avec de la bonne cuisine.
- Justement ! Tu ne sais pas combattre, comment feras-tu si tu te retrouves face à un Stnahcem ?Orion sourit et fit un gros câlin à son amie.
- Je ferai attention. A bientôt, Sarah. Tu vas me manquer.Sarah le regarda d'un air boudeur, de petites larmes aux coins des yeux. Elle lui fourra quelque chose dans la main et se détourna en lançant :
- Bonne chance !Orion ouvrit la main. C'était un canard.
Il sourit jusqu'aux oreilles : avec un pareil porte-bonheur, il était sûr de revenir en peu de temps !
L'aasimar démonta sa tente et la rangea, puis harnacha Bretzel et mit en marche sa roulotte. Il sortit de l'alignement des étals pour se diriger vers le convoi. Visiblement, tout le monde n'était pas prêt et ils n'avaient pas eu à l'attendre.
Il adressa un salut timide aux personnes déjà présentes, et un petit sourire en repérant la jeune femme d'un peu plus tôt. Il faudrait qu'ils se présentent.