Il neigeait ce soir là sur Renarhim, Noël approchait à grands pas et toutes les créatures de Gothicat étaient parties retrouver leur famille pour fêter le réveillon et offrir des cadeaux. Toutes sauf deux amis qui avaient laissé leur vie de famille derrière eux depuis déjà bien longtemps. Deux Djaalins inséparables qui avaient quittés leur terres natales pour vivre l'aventure de leur vie à Renarhim. Et ce soir là ils étaient réunis autour d'un verre, oubliant tous leurs différents.
Raizel et Blow.
Seuls autour de leur verre de lait chaud, dans l'une de leurs auberges préférées de la capitale. Ils discutaient, échangeaient, blaguaient, riaient! Bien souvent sur des histoires d'aventures qu'ils avaient vécus ensemble lors de leur périple. Et au file des discussions, les deux Djaalins se mirent à parler de tout et de rien, s'écartant volontiers du sujet de base pour parlementer sur le temps qui passait, la météo actuelle et le fait q'ils allaient rentrer tard car un gros tas de neige s'était déjà formé devant l'entrée de l'auberge. Alors qu'ils riaient, Blow tapota l'épaule de son ami et lui dit d'un air interrogateur;
- Tu te souviens de cette phrase? Attends, je l'ai sur le bout de la langue, ha oui! "Je serais prêt à détruire un amour sincère pour toi"
- Bien sûr! Répondit Raizel, C'était si je me souviens bien lorsque nous avions rencontrés Semara! Tu n'imagines même pas tout ce que j'ai du faire pour que tu acceptes enfin la vérité!
- Mais oui! J'étais vraiment bête à cette époque! Mais cette histoire remonte à longtemps! Comment t'en souviens-tu? Raizel ta mémoire est impressionnante! Cette histoire remonte à tellement longtemps que je n'ai d'elle que le souvenirs de cette phrase ainsi que le visage de Semara!
- Attends! Attends! Je vais te raconter...
Nous venions d'arriver à Renarhim et notre premier réflexe avait été d'aller nous renseigner sur ce continent d'on nous ignorions tout. La ville dans laquelle nous étions n'était pas accueillante et nous ne nous voyions pas y vivre. Ses maisons étaient ternes, les habitants étaient aussi désagréable que quelqu'un peut l'être! Sans te parler de l'état des routes ou les pavés étaient recouvert de mousse et de vase! Cette ville côtière ne nous attirait pas le moins du monde, alors nous étions parti. Nous avions pris une route sûre, pour éviter de se perdre et au fur à mesure que nous avions avancé la saleté qui s'était déposée sur les pavés avaient disparue! Le chemin était bien entretenu et j'en avais déduis que c'était de la faute des habitants de la ville si leurs routes étaient si sales!
Notre chemin bien qu'éclairé par de petits lampadaires ne nous rassurait pas et nous n''avions pas mis longtemps à comprendre que nous étions perdu! Nous refusions de retourner dans l'ignoble ville d'ou nous étions partis, tu m'avais alors proposé de nous éloigner du sentier et de chercher dans les terres une possible maison, auberge ou -si on avait de la chance- hôtel prêt à nous héberger les jours à venir.
Après avoir marché de longe heure sur les terres boueuses de la sombre contrée tu avais vu de la lumière, je n'en revenais pas! Nous avions alors suivi cette faible lueur que tu voyais et au fur et a mesure que nous avancions, une douce odeur de tarte sortie du four vint envahir mes narines. Tu marchais en t'aidant de tes yeux, moi de mon nez! Puis, à force de marcher, la forme du chaumière se dessina devant nous. Au bord des larmes, nous nous étions écroulé au sol en sautant comme des gamins, heureux d'avoir enfin réussi quelque chose après tous ces échecs à Renarhim. Nous étions entré dans la battisse après une course folle, un petit jeu qui nous fatigua car la ligne d'arrivé (la chaumière) était tout de même assez loin. Nos pattes étaient pleines de boues et nous avions été rassuré de voir qu'un petit paillasson se trouvait à l'entrée. Après s'être nettoyé les pattes nous étions entrés et là, une jeune Djaalins nous attendait derrière la porte. Elle se présenta sous le nom de Semara et nous apprit qu'elle gérait seule son auberge. Elle nous installa dans l'une de ses chambres les plus confortables puisqu'elle n'avait que peu de clients et nous fit le repas. Personnellement, elle ne me faisait ni chauds ni froids, mais toi, tu semblais sous le charme. Le repas avait été bon, mais après tant d'efforts nous étions montés et directement allé nous coucher.
Au matin, tu n'étais plus dans ton lit. J'allais m'inquiéter, mais tu avais laissé un petit mot sur ton oreiller indiquant que tu étais avec Semara dans les cuisines. J'avais poussé un soupir à la fois de soulagement et de rire. Tu étais vraiment raide dingue de cette pauvre Djaalins, n'es-ce pas? Vint ensuite le temps de manger. Vous m'aviez fait un bon repas à base d'herbe et de poisson que j'avais mangé sans chercher à comprendre. Cela m'avait redonné des forces et je vous avais grandement remercier pour ce geste.
Mon instinct infaillible m'avait après le repas, mit en éveil. J'avais retrouvé mes esprits après avoir bien dormi et mangé, et quelque chose ne collait pas avec cette Djaalins et cet endroit. Sur le coup, je m'étais dit que j'étais trop possessif et que ce n'était sûrement que moi. Mais après avoir cherché dans les quelques livres qui se trouvaient à l'Auberge l'histoire celle-ci, je me fit une raison. Ce lieu n'existait nul part, sûr aucune carte, aucun recueil mais, il existait bien dans des légendes; dans la table des matière du livre "Contes et Légendes de Renarhim, Folklore et mythes de nos contrés". Un livre que je n'avais ouvert que par curiosité, j'étais tombée sur cette phrase "Semara la princesse déchue" qui m'avait interpellé. J'avais foncé à la page indiqué et là, j'avais faillit m'évanouir, la page avait volontairement été arrachée: l'on voyait des traces de crocs sur les pages précédentes, comme si l'auteur de cet acte avait tenu le livre entre ses dents pendant qu'il arrachait la dite page.
Énervé au plus haut point, frustré et stressé j'avais décidé sur un coup de tête de rejoindre la ville ou nous étions arrivés pour demander des renseignements sur ce livre. Je pris bien soin de laisser mes affaires dans la chambre et de n'emporter qu'une sacoche qui portait le livre. Je fit la route en sens inverse passant par le chemin de boue, les longs sentiers sinueux et froids pour arriver finalement dans la ville côtière ou nous avions accostés. Après tout ce chemin, j'eu tout de même remarqué qu'en fait, l'Auberge n'était pas si loin et les heures que nous avions passés à marcher auraient largement put être raccourcies si nous n'avions pas été encombrés par nos sacs de couchages (inutiles au final).
A la bibliothèques, une gentille et vieille Minoushate m'aida à trouver les bons ouvrages, là je m’attela à la lecture d'un livre, puis deux, puis trois, et ce jusqu'à trouver le sujet qui m'intéressait. Ce fut un livre sinistre qui attira mon attention alors que je rangeais l'énorme pile de livres précédente. Je ne pris que celui-ci. Sa couverture était faite en cuir noir, les reliures dorés sur les côtés étaient belles et je l'ouvrit rapidement. Il possédait lui aussi une table des matières qui m'aida dans mes recherches.
Mon information trouvée je repartis rapidement. Le chemin en sens inverse me sembla durer une éternité. Entre ma boule au ventre qui se formait au fur et à mesure que j'avançais et la gêne qui montait en moi. Je fit mon entrée en trombe dans l'Auberge. Je sortis le livre et cria dans la battisse, sachant pertinemment qu'il n'y avait pas d'autres clients.
SEMARA! BLOW!
Vous étiez descendus ensemble, patte dans la patte. Je me souviens parfaitement de l’expression sur votre visage, elle était un parfait mix de surprise et d'incompréhension. Je vous avais fait asseoir et là, j'avais sorti le livre. J'avais alors dis à haute voie, lisant comme je pouvais les pages du livres;
"L'une des nombreuses légendes de Renarhim est celle de La Princesse déchue et elle est de loin la plut répandue. Il y a fort longtemps la jeune Semara vivait à Renarhim en tant que Princesse de la contrée, un jours lorsqu'elle dut se marier, elle refusa et fugua: ne pouvant se résoudre à épouser un inconnu. On perdit sa trace et la contrée fut plongé dans le chaos, perdu sans sa princesse. 20 ans après un paysan l'aperçut, elle n'avait pas changé et ne bougeait pas. Il avança vers elle et alors qu'il allait la toucher, elle disparue dans un nuage de fumée grise et dense. L'on retrouva son pauvre corps sans vie au fond d'une grotte le royaume fut en deuil et elle fut enterrée dans le cimetière royal. Depuis, la légende raconte que son âme erre dans Renarhim à la recherche de l'amour qu'elle n'a jamais eu."
-Semara?! Avais-tu crié en te levant, pris de panique.
-Oui Blow, je sais. Je le savais. Je l'ai appris. Mais étrangement, je peux vous toucher et je n'ai aucun souvenir de mon déclin.
-C'est effectivement étrange. Avais-je ajouté Mais peut-être es-tu simplement ressuscitée? Ou bien alors tu as tant erré que tu as enfin eu assez de force pour redevenir toi!
-Je ne me souviens que de mon réveil dans cette vieille Auberge. Je l'ai remise à rêve pour pouvoir réaliser un rêve qui m'obsédait sans que je comprenne pourquoi à l'époque. Être juste moi. A présent tout s'éclair.
-Tu peux être normale maintenant! Et personne n'apprendra qui tu as été! Sauf si tu ne veux pas te cacher, ce qui serait normal!
Tu t'étais alors levé, ayant été muet tout le long de la conversation que nous avions eu, elle et moi.
-J'ai du mal à croire tout cela et pourtant... Semara, je suis heureux d'avoir été ton amant, mais là, je crois que nous devrions partir. Raizel et moi. Si nous sommes venus c'est pour explorer Renarhim et je compte bien terminer mon périple! Je reviendrai quand tout sera fini, c'est promis. Raizel? Tu es prêt?
-Oui je suis prêt! A bientôt Semara! Et merci pour tout! Vraiment!
Nous avions alors fait nos affaires et quitté Semara en lui faisant de grands signes avec les pattes, en signe d'amitié. Tu étais triste cela se voyait voyait, mais je sentais en toi quelque chose de différend, comme un soulagement d'être de nouveau libre.
-Tout cela te reviens à présent? Dit Raizel
-Oui, l'amitié est plus forte que l'amour.
-Nous sommes plus fort ensemble.